Une bulle spéculative est un niveau de prix sur un marché (comme le marché des actions, des obligations, des changes, de l’immobilier, des matières premières, etc.) excessif par rapport à la valeur financière réelle des biens ou actifs échangés.
Dans ce genre de situation, les prix s’écartent de la valorisation économique habituelle et sont influencés par les croyances des acheteurs et non plus sur de véritables indicateurs ou analyses économiques.
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Qu’est-ce qu’une bulle spéculative ?
On parle de bulle à partir du moment où la logique de formation des prix devient essentiellement « auto-référentielle » et où le raisonnement d’arbitrage entre les différents actifs ne s’applique plus : un prix excessivement élevé aujourd’hui se justifie uniquement par la croyance qu’il sera « encore plus élevé demain », alors que la comparaison avec les prix d’autres actifs ne peut le justifier. L’augmentation excessive des prix des actifs financiers (actions, obligations, …) n’est en rien justifiée par la situation économique, elle est artificielle et repose uniquement sur la croyance que les prix vont continuer à augmenter et que l’on pourra faire une plus-value.
La définition d’une bulle spéculative selon le gouvernement se trouve ici.
Exemple : La Bulle des Subprimes dans l’immobilier américain
La crise des subprimes de 2007 est un bon exemple de bulle spéculative sur l’immobilier. Les banques américaines se sont mises à accorder des crédits immobiliers à des ménages qui n’étaient pas forcément solvables car elles se basaient sur le prix de revente futur du bien immobilier acheté (et partant du principe que les prix de l’immobilier augmenteraient sans cesse et ne pourraient jamais s’effondrer) et pas uniquement sur les revenus de leurs clients. Résultat, les prix de l’immobilier se sont envolés, ce qui a contribué à maintenir la croyance que les prix de l’immobilier ne pouvaient que grimper. Cette tendance a évidemment été relayée dans les médias ce qui a attiré de nouveaux acheteurs tout aussi peu solvables et qui a encore contribué à l’augmentation des prix. Jusqu’au jour où des ménages n’ont plus été en mesure de rembourser leurs crédits. Les banques ont donc saisi ces biens immobiliers pour les revendre sauf qu’elles ne trouvaient plus d’acheteurs car les prix étaient devenus beaucoup trop élevés. Les banques se sont ainsi retrouvées avec des biens invendables et des clients ruinés. La crise était bel et bien là et le marché s’était effondré. Les gens se sont retrouvés avec des maisons qui ne valaient plus rien mais avec d’énormes crédits à rembourser.
Le mot français de bulle dans le sens de « bulle financière » vient de l’anglais « bubble », il s’agit d’une image indiquant que les prix sur un marché spécifique augmentent de façon rapide et sans raison solide, sont vulnérables, et exposés à un risque de chute instantanée, à l’image d’une bulle qui s’élève et qui éclate ou encore d’un ballon qui gonfle et qui peut éclater s’il grossit trop.
Facteurs de constitution d’une bulle spéculative
- conditions macroéconomiques pouvant apparaître, favorables et durables, et qui justifient l’illusion de son augmentation excessive ;
- spéculation haussière où les risques individuels du crédit sont potentiellement couverts par la possibilité de revendre à la hausse (à un prix plus élevé que celui auquel on a acheté) en cas de défaillance individuelle;
- faibles taux d’intérêts des Banques Centrales durant une période de plusieurs mois ou années, incitant les acteurs économiques à fortement emprunter;
- mimétismes euphoriques collectifs (en voyant les autres acheter et gagner de l’argent, grâce à la hausse continue des prix, on ne veut pas manquer le train en marche vers la richesse et on se lance aussi dedans);
- véritables mythes (le mythe du « golden boy » ou la facilité qu’il y aurait à gagner de l’argent en spéculant sans relâche, ou encore le mythe du pizzaiolo qui aurait vendu 2 pizzas pour 32 000 Bitcoins lorsque ce dernier ne valait même pas encore 10 centimes d’euro) qu’on évoque dans un climat de rumeurs ;
- difficultés à valoriser un secteur d’activité nouveau notamment (ça a été le cas de nombreuses start-up du début des années 2000, les « dotcom » dont le cours s’est envolé suite à l’euphorie puis complètement écroulé quelques années plus tard lorsqu’on s’est rendu compte que certaines ne valaient rien).
Pour ce qui est des crypto-monnaies, il faut sans aucun doute s’y intéresser car elles représentent l’avenir, ou tout du moins la technologie sur laquelle elles sont basées (la blockchain). Néanmoins il serait déraisonnable de mettre tout notre argent dedans. Les histoires que l’ont entend sur des personnes qui ont acheté des Bitcoins à moins de 10€ et qui sont aujourd’hui millionnaires sont pour certaines vraies. Elles ont profité de l’envolée du prix du Bitcoin pour réaliser de belles plus-values et revendre bien plus cher que le prix auquel elles ont acheté. Certaines en revanche sont fausses et incitent les gens à se ruer sur ce genre de crypto-monnaies avec l’espoir de faire pareil, et c’est là que ça devient dangereux.
Soyez vigilant sur les informations que vous recevez. Sachez comment les trier et surtout vérifiez la véracité, sans quoi vous courez à une grande désillusion !
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