Jeremy Salle

décembre 28, 2018

Assurance vie, Comptes d'épargne, Etat rentier, Etat voleur, Imposition, Impôts, Raquette étatique, Revenus passifs, Sources de revenu, Supports, Taxes

Impôts, taxes, cotisations. 3 mots que beaucoup de personnes utilisent et certaines personnes pour justifier qu’il ne s’agit pas de la même chose. Au final, quel que soit le nom qu’on lui donne, il s’agit d’une diminution du revenu de la personne qui doit contribuer au bien être d’une société et au bonheur de certains intouchables au détriment des autres. En tant que salarié, on a déjà l’impression d’être assommé par le poids de la fiscalité mais on ne s’en rend vraiment compte que lorsque l’on est son propre patron, lorsque l’on a créé sa société. Avant de parler de vol, il convient de définir ce qu’est réellement le salaire.

Qu’est-ce que le salaire ?

Le salaire est la somme d’argent que l’employeur accepte de payer pour rémunérer le travail de son employé. Ainsi, le salaire d’un employé correspond à son salaire dit « brut ». Celui-ci est composé du salaire net, des cotisations sociales ainsi que des cotisations dites « patronales ». Au final ce sont à la fois les cotisations sociales et patronales qui sont retirées du salaire de l’employé ainsi que les impôts sur le revenus par la suite (en attendant le prélèvement à la source).

Sur la fiche de paye que l’on reçoit, il y a la mention « salaire net » ainsi que « net à payer ». Quelle est cette différence ?

Le salaire net à payer est la somme que le salarié perçoit après déduction de toutes les cotisations sociales. Ces cotisations sociales sont calculées sur la base du salaire brut.

Le salaire net imposable est différent du salaire net à payer parce que toutes les cotisations sociales, à la charge du salarié, ne sont pas déductibles pour le calcul de l’impôt sur le revenu.

Les cotisations sociales à la charge du salarié et non déductibles sont :

  • la CRDS (0.50%) ;
  • la CSG non déductible (2.40%) ;
  • la CSG sur certaines indemnités de rupture (intégralement non déductible lorsque ces indemnités de rupture ne sont pas soumises à cotisations sociales) ;
  • la part patronale des mutuelles et frais de santé ;
  • la fraction non déductible des cotisations des retraites supplémentaires et prévoyances complémentaires.

Il s’agit ici d’un vol puisque l’on nous fait payer des impôts sur une base qui est supérieure au montant du salaire réellement perçu. En gros, on paye des impôts sur de l’argent que l’on a pas reçu.

Exemple de vol sur un salarié

Prenons l’exemple d’un salarié lambda qui travaille dans une entreprise automobile. Son employeur accepte de le rémunérer à hauteur de 100€ bruts par mois. Avec les charges patronales, l’employeur débourse en réalité 150€ pour que son salarié perçoive ces 100€ bruts. Le vrai salaire de cet employé est donc de 150€. En retirant les charges sociales de ce salaire brut de 100€, il reste au salarié 70€. Vient ensuite l’impôt sur le revenu de 30% qui s’applique sur les 70€ restant. 30% de 70€ représentent 21€, il reste donc à ce salarié 49€ après impôts.

Avec ses 49€ restant le salarié lambda va être taxé à hauteur de 20% sur tout ce qu’il va acheter, c’est la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) qui passe par là. Au final, sur un revenu de 150€ que l’employeur est prêt à payer pour le travail de son salarié, il ne lui reste plus que 39€ de pouvoir d’achat, soit 26% seulement de ce qu’il aurait touché sans taxes ni impôts.

Cet exemple caricatural montre le niveau d’imposition auquel doit faire face chaque français lorsqu’il consomme.  En étant aussi ponctionné, il devient difficile de consommer correctement pour ce salarié sans se serrer la ceinture et également pour les entreprises de réaliser des bénéfices importants et donc d’embaucher.

Comment l’Etat voleur s’y prend pour nous dérober ?

Nous avons vu dans l’exemple précédent que sur un salaire, l’entreprise paye des charges dites patronales et que le salarié payait des charges sociales, des impôts sur le revenu ainsi que la TVA. Néanmoins, il ne s’agit en fait que d’une partie des taxes qui incombent aux citoyens. Il existe d’autres taxes plus ou moins dissimulées que nous devons payer. Explications:

Taxe d’habitation

Il s’agit de la taxe « droit d’habitation en France » qui comprend également la taxe sur l’audiovisuel. Autrement dit dans cette taxe il y a 2 taxes. L’une pour avoir le droit d’avoir un toit (on ne paye qu’une taxe d’habitation pour l’ensemble du ménage, en attendant sa suppression en 2019), ainsi qu’une taxe sur le fait de posséder un écran (Télévision, Ordinateur, Tablette,…) et qui sert à financer la télévision publique (France 2, France 3, …).

Taxe foncière

Cette taxe concerne les propriétaires de biens immobiliers et comprend la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. On paye autant de taxes foncières que l’on possède de biens immobiliers. Leur montant est fixé librement par les communes et en général elles augmentent chaque année.

Impôts sur les sociétés

Anciennement fixé à 33,33%, l’impôt sur les sociétés (IS) est passé à 30% avec l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron. Il s’agit de l’impôt que doivent payer les entreprises sur les bénéfices réalisés. A titre de comparaison, les autres pays européens ont une fiscalité différente. Focus sur quelques pays voisins: Portugal= 23%, Pays-Bas= entre 25% et 30% selon le profit, Royaume-Unis= 22%, Italie= 27,5%, Suède= 22%, Espagne= 25% à 35% en fonction du bénéfice, Danemark= 22%, Belgique= 25%, Allemagne= 30,2%, Chypre= 12,5%. S’il y a eu un effort de fait, le taux d’Impôt sur les Sociétés est encore élevé en France en comparaison avec les autres pays européens. Cela décourage la création d’entreprise dans notre pays.

Taxe sur les carburants

La part perçue par l’Etat dans le prix de l’essence est de 63% du prix pour l’essence et de 60% pour le diesel en 2017. Cette taxe est composée de :

  • la Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Énergétiques (TICPE). Son montant est défini chaque année par la loi de Finances et peut être majoré par les Conseils Régionaux pouvant aboutir à des TICPE différentes selon les régions
  • la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) qui s’applique sur l’ensemble et donc également sur la TICPE. La TVA en 2017 est de 20% et peut varier d’une année à l’autre.

D’autres taxes, dites indirectes, comme par exemple le Taxe Générale sur les Activités Polluantes (TGAP) …

Au final, il ne reste plus qu’environ 1% de marge nette pour les distributeurs.

Tabac

Vous êtes fumeur ? Saviez-vous que le paquet de cigarette que vous achetez est composé à 80% de taxes ? Seuls les 20% restants reviennent aux fabricants ainsi qu’aux distributeurs. Sur un paquet qui coûte 7€, la part qui revient à l’Etat est de 5,6€; celle du fabricant de 0,84€ (12% du prix de vente) et celle du distributeur de 0,56€ (8%). Un business lucratif quand on se nomme Etat et que l’on ne fait que de se servir.

Il existe de nombreuses autres taxes, comme la taxe carbone (sur les émissions de gaz à effet de serre et le réchauffement climatique), qui fait partie des plus de 200 impôts, taxes et cotisations qui existent en France dont certains rapportent moins que ce qu’ils ne coûtent. L’Etat voleur est un piètre gestionnaire.

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L’Etat voleur, une gigantesque pyramide de Ponzi

On entend souvent dire que le modèle du système social en France est l’un des meilleurs au monde. S’il est vrai qu’après la seconde guerre mondiale et pendant les années de boom économique qui ont suivi ce système était très performant, ce n’est malheureusement plus le cas aujourd’hui. Ce système, encore d’actualité aujourd’hui, est le suivant:

Les actifs d’aujourd’hui cotisent pour payer les retraites de ceux qui ont déjà cotisé avant (les retraités) et pour financer l’assurance maladie « gratuite ». Les futures générations cotiseront pour payer les retraites des actifs d’aujourd’hui. Si le pays se porte bien, c’est à dire que le taux de chômage est faible et que les naissances sont plus importantes que les décès, ce système fonctionne parfaitement. Ce fut le cas lors de la période précédemment citée. Aujourd’hui le taux de chômage est trop élevé pour pouvoir financer les retraites et l’assurance maladie uniquement grâce aux actifs (ceux qui ont un emploi). Selon l’INSEE (article ici), le taux de chômage de la France a oscillé au dessus de 9% tout au long de l’année 2018. De ce fait, l’Etat est obligé d’emprunter sur les marchés financiers afin de continuer à pouvoir payer les retraites et assurer le remboursement des soins médicaux.

A côté de cela, les dépenses publiques sont elles aussi financées à crédit… Un bon gestionnaire réduirait en priorité ses dépenses plutôt que d’emprunter déraisonnablement l’argent dont il a besoin. Aujourd’hui (fin 2018) les taux d’intérêts sont encore bas donc emprunter de l’argent ne coûte pas très cher mais comment fera t-on lorsque la BCE décidera de remonter ses taux ?  Où passe tout l’argent collecté via les impôts et les taxes ? Comment est-il possible de perdre autant d’argent lorsque l’on a un PIB (Produit Intérieur Brut) de plus de 2000 milliards d’euros ? L’Etat français est comme une cuve percée, que l’on remplie d’eau avec un débit de plus en plus élevé pour garder la même quantité d’eau dedans plutôt que de colmater le trou…

Selon l’INSEE, la France utilise plus de 50% de son PIB en dépenses publiques.

De même, les sommes déposées sur le fond euro d’une assurance vie sont majoritairement « investies » en obligations d’Etats donc également de l’Etat Français. Les rendements sont minimes et taxés (lors des retraits) par l’Etat qui rembourse une partie de ses emprunts avec de l’argent qu’il n’a pas.

L’Etat voleur est une gigantesque pyramide de Ponzi, les nouvelles dettes remboursant les premières jusqu’au jour où… c’est de nouveau la crise.

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L’Etat voleur contribue tout de même à la collectivité…

Les impôts, taxes et cotisations diverses ont quand même un intérêt collectif. Ils servent entre autres à développer et entretenir les infrastructures comme les routes, les bâtiments même si le manque de moyens fait qu’ils sont de plus en plus obsolètes. Les hôpitaux publics bénéficient de subventions afin de permettre aux patient d’être soignés « gratuitement ». Ils ont cependant de moins en moins de moyens, les infirmiers et médecins devant faire de nombreuses heures avec du matériel souvent en trop petite quantité ou trop ancien. Les frais de santé sont remboursés par la sécurité sociale. Face aux abus et au manque de moyens ceux-ci sont de moins en moins bien remboursés. Les retraites sont également financées par les différents prélèvements et comme la population en âge de partir à la retraite (Papy Boom qui succède au baby boom) augmente plus rapidement que la population active, les retraites sont donc de plus en plus basses. L’éducation aussi profite de subventions. De nombreuses écoles sont publiques et « gratuites ». Néanmoins, la qualité de l’enseignement décroit à cause encore une fois du manque de moyens et de programmes scolaires plus trop adaptés au monde d’aujourd’hui. Les services publics comme le service des impôts, les mairies, … sont aussi financées via les différents prélèvements. Les services rendus sont malheureusement de moins en moins performant, faute de moyens conséquents.

Alors qu’une partie de ce manque de moyens pourrait être résolu en récupérant l’argent dissimulé par les fraudeurs (les évadés fiscaux) l’Etat voleur préfère taper sur les chômeurs, les plus démunis ou encore les classes moyennes. D’après un article du Figaro de 2017, il y aurait en France chaque année, 30 à 60 milliards d’euros dissimulés au fisc. Il est évident qu’un taux de chômage plus bas aiderait beaucoup les finances de l’Etat. Cependant tous les chômeurs ne restent pas au chômage parce qu’ils le veulent mais parce que le marché de l’emploi ne leur offre pas le travail qu’ils aimeraient faire ou alors pour une rémunération plus faible qu’espérée.

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  1. ce qui est incompréhensible et injuste, et semble une filouterie de ‘état, c’est effectivement de rendre imposable les montants de cotisations obligatoires (CRDS, CSG non déductible) puisque ces sommes ne sont pas perçues par le contribuable, il est étonnant que les français aient avalés sans rien dire cette gigantesque couleuvre de l’impôt sur l’impôt, en plus les politocrates parlent mêle de rendre non déductibles la totalité de la CSG, jusqu’à quand les français se laisseront berner et presser comme des citrons…

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