Les sociétés cotées en Bourse ne reçoivent de l’argent du marché qu’après avoir vendu leurs titres au public sur le marché primaire : au moment de l’introduction en Bourse ou lors de l’émission d’actions nouvelles. Après quoi, ce sont les actionnaires qui achètent et vendent ces titres sur le marché secondaire. À ce stade, l’entreprise émettrice ne retire aucun bénéfice financier direct de ces transactions. Pourquoi les dirigeants surveillent-ils de si près les performances et le cours des actions de l’entreprise alors qu’elle a déjà encaissé l’argent lors de l’introduction en Bourse ? Retrouvez les 3 principales raisons qui expliquent cette situation.
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La direction est elle-même actionnaire
La plus évidente raison de l’attention des cadres d’une société sur les cours de Bourse est qu’ils y ont généralement un intérêt financier. Une grande partie de la rémunération des cadres dirigeants est constituée de stock-options, et la valeur de ceux-ci est directement liée au cours du titre. De même, comme dans de nombreuses entreprises cotées, les salariés bénéficient d’actions à prix réduit. Les dirigeants sont également salariés et peuvent en profiter. Les actions achetées par les salariés viennent participer au renchérissement du cours des actions de l’entreprise, plus d’acheteurs donc moins de produits disponibles par rapport à la demande donc un produit plus cher. C’est la loi de l’offre et la demande.
Lorsque le cours des actions de l’entreprise augmente, les actionnaires peuvent décider de faire une prise de bénéfices, c’est à dire vendre une partie de leurs actions afin d’augmenter leur trésorerie et éventuellement racheter les mêmes actions lorsque leur cours aura baissé ou alors acheter des actions d’une autre entreprise.
Cours des actions élevé = financement de l’entreprise plus facile
La Bourse est aussi le baromètre de la santé de l’entreprise. Les analystes financiers suivent l’entreprise en permanence. Leurs analyses sont publiées et intégrées dans les cours. Pour cette raison, les créanciers ont tendance à privilégier les sociétés dont les actions ont un cours élevé.
Ce traitement de faveur est en partie dû au fait qu’il existe un lien entre les revenus d’une société et le cours du titre. Sur le long terme, des bénéfices stables sont la preuve que la société restera solvable. De même, une entreprise qui réalise des bénéfices peut distribuer des dividendes, ce qui attire les investisseurs.
Par conséquent, une entreprise dont le titre se porte bien peut emprunter de l’argent à taux d’intérêt plus bas, ce qui accroît mécaniquement le taux de retour sur ses investissements. Cela est du aux agences de notation qui lui attribueront une meilleure note. Plus sa note est élevée, plus le risque est faible. Les investisseurs et les organismes de prêts ont plus confiance dans l’entreprise quant à sa capacité à rembourser l’argent emprunté tout en versant un intérêt.
Un bon parcours boursier devient aussi un atout lorsque l’entreprise cherche à lever à nouveau des capitaux en Bourse. Si son titre est apprécié, les nouveaux titres qu’elle émet trouveront facilement acheteur et à un bon prix. Cela permet à l’entreprise de lever des fonds pour pouvoir investir en recherche et développement, dans de nouvelles machines ou pour les moderniser. De ce fait, elle n’utilise pas son propre cash disponible mais celui récupéré sur les marchés financiers via la vente d’actions nouvellement émises.
Cours des actions élevé = protégé contre les OPA et fonds vautour
Si le cours de leur titre chute trop bas, les sociétés cotées deviennent vulnérables à une OPA. Les entreprises non-cotées sont souvent dirigées par les propriétaires eux-mêmes et l’actionnariat est relativement étroit. Si les actionnaires ne veulent pas vendre, l’entreprise ne peut pas être rachetée. Fin de l’histoire. Dans le cas d’une entreprise cotée, les titres sont détenus par d’innombrables actionnaires, qui peuvent aisément vendre à tout moment, comme par exemple lors d’une panique boursière où tous les petits investisseurs réagissent sans analyses et vendent leurs titres. Les entreprises comme les fonds vautour qui souhaitent racheter les titres n’ont plus qu’à attendre que le cours baisse à un niveau qui les satisfait et réaliser un OPA.
Pour cette raison, les entreprises aiment maintenir le cours des actions à un niveau relativement stable et élevé, afin de dissuader d’éventuels prédateurs, en restant trop grosses pour être avalées. Certaines entreprises
Lorsque l’on considère la question du rachat du point de vue opposé, une société avec des actions chères a un grand avantage si elle cherche à racheter d’autres entreprises. Au lieu de payer en cash, elle peut simplement émettre de nouvelles actions pour financer le rachat. Les titres sont alors utilisés comme une monnaie surévaluée. À l’inverse, dans le cas où ses titres sont sous-évalués, il vaut mieux payer en cash.
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