Jeremy Salle

avril 19, 2018

Actions, AMF, Bourse, Introduction en bourse, IPO

Une introduction en Bourse (ou IPO pour Initial Public Offering) est une opération financière qui consiste à mettre en vente des titres d’une société sur un marché boursier. L’entreprise en question procède donc à une augmentation de capital pour financer ses investissements.

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Elle se réalise en 5 étapes:

  1. le type d’introduction (cession de titre ou augmentation de capital)
  2. le choix du marché (Eurolist pour les grandes entreprises, Euronext Growth ou Euronext Access pour les PME)
  3. le choix de l’intermédiaire (expert-comptable, commissaire aux comptes, avocats spécialisés, agences de communications financières ou de gestion en introduction boursière)
  4. le choix de la procédure (cotation directe, OPO = Offre à Prix Ouvert, OPF = Offre à Prix Ferme, OPM = Offre à Prix Minimal)
  5. la validation par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF)

Elle permet aux entreprises de grande ou de petite taille d’ouvrir leur capital à de nouveaux investisseurs (institutionnels, individuels ou salariés) pour financer leurs projets, accélérer leur croissance ou encore développer leur notoriété.

Pourquoi s’introduire en Bourse (IPO) ?

Une introduction en Bourse (IPO) est une opération financière destinée à lever des fonds sur un marché boursier. Selon le profil et les objectifs de la société, trois situations peuvent se présenter :

  • L’entreprise souhaite réaliser de nouveaux investissements sans faire appel à ses actionnaires actuels ou à ses banquiers.
  • L’entreprise désire réduire son endettement. Pour rappel, une levée de fonds ne correspond pas à un emprunt en comptabilité: elle est inscrite dans le bilan au niveau des capitaux propres de l’entreprise et non pas dans les dettes. Aussi, plutôt que de souscrire un crédit, l’introduction en Bourse peut se révéler avantageuse pour toute société qui souhaite maintenir voire réduire son endettement.

Dans ces deux premiers cas, l’entreprise émettra de nouveaux titres sur le marché (actions, souvent assorties d’un droit préférentiel de souscription, obligations convertibles, etc.) afin d’augmenter sa capacité de financement. Il s’agit d’une introduction par augmentation de capital.

  • Elle peut décider d’ouvrir son capital afin de d’y faire entrer de nouveaux investisseurs. Dans ce cas, elle permet à ses actionnaires actuels de sortir en tout ou partie de la société ; c’est souvent une exigence des fonds de capital risque qui, ayant accompagné une entreprise pendant ses premières années, souhaite récupérer ses fonds avec si possible une forte plus-value.

Dans ce dernier cas, l’entreprise n’émet pas de nouvelles actions (ou d’autres titres). Ce n’est donc pas une introduction (IPO) par augmentation du capital mais par cession de titres.

Une introduction en Bourse (IPO) permet également de renforcer la crédibilité de l’entreprise vis-à-vis des nombreux intermédiaires avec lesquels elle assure le développement de son activité (fournisseurs, clients, banques, etc.). Par exemple, il n’est pas rare qu’une entreprise emprunte à des taux plus bas suite à cette opération.

Tous ces facteurs contribuent in fine à la croissance interne de l’entreprise, en y développant de nouveaux métiers par exemple, et à sa croissance externe (ouverture à de nouveaux marchés, rencontre de nouveaux partenaires commerciaux, etc.).

Comment s’introduire en Bourse (IPO) ?

Pour s’introduire en Bourse (IPO), plusieurs procédures sont possibles. Le Prestataire de Services d’Investissements (PSI) en charge de l’introduction fait en sorte que cette procédure réponde au mieux aux caractéristiques de l’entreprise et à l’état du marché.

Les titres peuvent être proposés à la fois aux investisseurs institutionnels, aux investisseurs individuels (des particuliers) et aux salariés de l’entreprise à l’origine de l’opération.

En France, l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) autorise une procédure d’introduction en Bourse lorsqu’au moins 10 % des titres sont destinés aux investisseurs particuliers.

L’offre à prix ouvert (OPO)

C’est la procédure la plus utilisée. L’entreprise souhaitant s’introduire en Bourse choisit dans un premier temps l’établissement financier qui sera chargé de constituer un « syndicat bancaire ». Chaque membre de ce syndicat doit ensuite assurer le placement de titres auprès d’investisseurs institutionnels. C’est la procédure dite de « placement garanti ».

Parallèlement, les titres sont proposés en Bourse aux investisseurs individuels dans une fourchette de prix déterminée à l’avance. Le prix d’acquisition et la quantité de titres à livrer seront définis une fois l’ensemble des ordres reçus.

Prenons le cas d’un investisseur qui souhaite acquérir des actions de l’entreprise X qui s’introduit en Bourse via une OPO. La fourchette de prix étant comprise entre 25 € et 30 €, il propose d’acheter 100 titres pour 28 €. Une fois l’ensemble des ordres reçus, le prix de l’action est fixé à 27 € et le taux de service (la quantité de titres à livrer) est égal à 60 %. Ainsi, notre investisseur obtient 60 actions de l’entreprise X à 27 €.

L’offre à prix ferme (OPF)

Dans ce cas, l’entreprise et l’intermédiaire financier définissent préalablement le nombre de titres mis en circulation sur le marché et leur prix de vente. Chaque ordre étant passé au même prix, la quantité de titres à livrer est ensuite déterminée en fonction de la quantité des ordres reçus, d’un côté, des investisseurs particuliers (premier groupe d’ordres) et de l’autre, des investisseurs institutionnels (second groupe d’ordres). En règle générale, ce sont les investisseurs institutionnels les moins bien servis car les ordres des particuliers sont mieux traités dans le cas d’une OPF.

Cette procédure d’introduction en Bourse est peu utilisée aujourd’hui. Néanmoins, elle était très courante lors des premières privatisations d’entreprises au milieu des années 1980.

L’offre à prix minimal (OPM)

Cette procédure d’introduction se rapproche du fonctionnement d’une vente aux enchères. Les titres sont mis en vente à un prix minimal. Seuls les ordres à cours limité sont acceptés, c’est à dire les ordres respectant la limite de prix minimal. Des tranches de prix sont ensuite déterminées en fonction des ordres reçus. La quantité de titres à livrer est définie en fonction du nombre d’ordres reçu pour chaque tranche de prix.

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IPO : La cotation directe

C’est la procédure la moins utilisée. Selon cette dernière option, le nombre de titres émis sur le marché et leur prix d’achat minimal sont déterminés à l’avance. Les investisseurs sont autorisés à passer des ordres à cours limité ou « au marché », prioritaires sur tous les autres types d’ordre et exécutés au maximum des quantités demandées sans contrôle de prix.

Une fois l’ensemble des ordres reçus, deux conditions doivent être remplies pour que la procédure d’introduction en Bourse soit validée. D’une part, le premier cours coté du titre ne doit pas excéder un certain pourcentage du prix d’achat minimal. D’autre part, chaque investisseur doit obligatoirement recevoir une quantité minimum de titres.

Les introductions en Bourse ne sont pas systématiquement rentables pour les investisseurs même si elles présagent de bonnes perspectives de croissance pour les entreprises.

Il existe toujours  un risque que la valeur du titre ait été surestimée dès le départ et qu’une fois sur le marché, son cours baisse significativement. De même, une forte valeur d’émission (montant des capitaux levés) n’entraîne pas nécessairement la réalisation de bonnes performances, du moins dans les premiers mois de sa cotation.

Ce fut par exemple le cas de Facebook. Introduite en Bourse en mai 2012 au prix unitaire de $38, le cours de l’action a dégringolé pendant les mois qui ont suivi pour se retrouver à un niveau de $27 en novembre de la même année. Depuis l’action a repris des couleurs et dépasse aujourd’hui largement les $100.

Un exemple français d’introduction en Bourse (IPO) réussié est celle réalisée par la Française Des Jeux (FDJ).

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