Jeremy Salle

février 4, 2024

crise bancaire, crise de la dette, crises économiques, FMI, Krach boursier

Depuis la crise de la tulipe en 1637, date du premier Krach Boursier, plusieurs crises économiques ont eu lieu, et le phénomène semble se répéter de plus en plus rapidement et à chaque fois de plus en plus brutalement. Nous verrons dans cet article un historique rapide des crises économiques qui ont marqué notre histoire à la fois dans le monde, et aussi en France.

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Les crises économiques dans le monde

1637, la tulipomanie, 1ère des crises économiques à venir

En février 1637, après plusieurs années de spéculations sur le cours des bulbes de tulipes aux Pays-Bas, les prix s’effondrent brusquement provoquant la ruine de nombreux spéculateurs. Cet épisode concernant le marché de la tulipe est considéré par certains historiens comme le premier exemple de bulle spéculative économique et financière de l’histoire.

Krach de 1720 en Angleterre

En 1720, à quelques mois d’intervalle, deux crises financières interviennent en France et en Angleterre concernant les titres de compagnies exploitant les ressources du Nouveau Monde, la Compagnie des mers du Sud et la Compagnie du Mississippi de John Law. Ces crises sont connues en Angleterre sous le nom de South Sea Bubble et Mississippi Bubble. La Révolution financière britannique est affectée. En France, elle est connue sous le nom de faillite du Système de Law et est la conséquence du taux d’endettement massif de la France en 1715.

La panique de 1792 aux Etats-Unis

La Panic of 1792 (mars et avril) américaine suit la création en 1791 de la The First Bank of the United States, première banque centrale américaine. Sa cause est le lancement d’une politique massive de prêts à taux réduits causant une flambée hystérique d’emprunts, suivie d’une brusque remontée des taux, rendant les emprunteurs incapables de tenir leurs engagements et causant leur faillite en chaine.

La crise de 1819 aux Etats-Unis

La crise de 1819 est la première crise financière de grande ampleur aux États-Unis, si l’on excepte la crise bancaire de 1797-1800. Elle marque la fin de l’expansion qui a suivi la Guerre de 1812, dont le financement avait asséché les réserves bancaires et conduit à une suspension des paiements en espèces en 1814. Il en est résulté une inflation des émissions monétaires privées qui se sont investies dans des placements fonciers spéculatifs avant que la Banque centrale (Second Bank of the United States) n’engage une politique restrictive qui provoquera une vague de faillites et une profonde récession agricole et industrielle.

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La crise Barings de 1890 en Angleterre

La plus ancienne banque britannique est en faillite en raison de son exposition à la dette souveraine de l’Argentine, surendettée et en défaut de paiement. La banque d’Angleterre, soutenue par la Banque de France, viendra à son secours pour éviter des faillites en chaîne, mais les banques londoniennes cherchèrent à compenser leurs pertes sur les titres argentins en vendant des titres sur la place de New York contribuant ainsi à transmettre la panique.

La panique des banquiers de 1907 aux Etats-Unis

La panique bancaire américaine de 1907, aussi nommée Panique des banquiers, survient lorsque le marché boursier s’effondre brusquement, perdant près de 50 % de la valeur maximale atteinte l’année précédente. Partie de New York, la panique se propage à tout le pays, de nombreuses banques et entreprises étant acculées à la faillite.

L’hyperinflation de la république de Weimar en 1923

En Allemagne, l’hyper-inflation atteint son apogée en novembre 1923. Sa cause immédiate est l’exigence française de réparations de guerre (« le Boche paiera »). L’armée française occupe la Ruhr comme gage, paralysant la première région industrielle du pays. En quelques mois, les denrées s’achètent en milliards de marks et il faut une brouette pour transporter les billets. La crise monétaire s’aggrave d’une agitation intérieure (communistes en Saxe et Thuringe, putsch de Hitler à Munich). Américains et Britanniques, qui ont de gros intérêts en Allemagne, convainquent la France de réduire ses prétentions et d’évacuer la Ruhr.

Krach de 1929 aux Etats-Unis

Le krach du New York Stock Exchange entre le 24 octobre et le 29 octobre entraîne une crise bancaire qui précipite les États-Unis dans la Grande Dépression. Les événements de ces journées déclenchent la plus grave crise économique mondiale du xxe siècle.

Crise obligataire de 1974 en Angleterre

Le choc pétrolier fait chuter les obligations anglaises car il aggrave une inflation déjà présente. Le gouvernement travailliste est obligé de demander 3,9 milliards de dollars au FMI en 1976, en raison d’un marché obligataire boycotté, après un pic d’inflation à 25 % en 1975.

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Krach d’octobre 1987

À partir de janvier 1987, à cause du déséquilibre causé sur le marché des changes par les accords du Louvre, qui ont enrayé de force la baisse du dollar, les taux d’intérêt à long terme américains remontent considérablement, tandis que les marchés d’actions continuent, eux, de progresser. À la fin de l’été, les taux à 10 ans sont ainsi remontés de 300 points de base, rendant illogique la valorisation des actions, qui amorcent un important mouvement de repli. Le 19 octobre, la hausse des taux à 10 ans sur l’année atteint même brièvement 400 points de base et provoque finalement le krach le plus spectaculaire jamais enregistré en une journée sur un marché d’actions. La banque centrale américaine décide d’intervenir massivement comme prêteur de dernier ressort pour éviter des faillites en chaîne de maisons de titres et banques d’investissement.

Bulle spéculative Japonaise en 1989

Le point culminant est atteint le 29 décembre 1989 sur le marché japonais des actions, avec un plus haut en séance à 38 957,44 pour l’indice Nikkei. Il s’agit d’une bulle économique survenue au Japon de 1986 à 1990 qui a concerné principalement les actifs financiers mais aussi l’immobilier. Elle a été provoquée par un rapatriement rapide de capitaux japonais en provenance des États-Unis, à la suite d’une dépréciation brutale du dollar américain liée aux accords du Plaza mettant un terme au « miracle économique japonais ». L’explosion de cette bulle a duré plus d’une décennie avec un des plus bas indices boursiers en 2003 et une baisse des prix du foncier jusqu’en 2005. L’explosion de la bulle d’actifs japonaise a abouti à la décennie perdue (ère Heisei) caractérisée par une période de stagnation économique et de déflation.

La crise Tequilla au Mexique en 1994

L’ancrage fixe du peso mexicain au dollar était, à terme, incompatible avec le niveau élevé de l’inflation au Mexique. Néanmoins, cet ancrage donnait l’illusion générale d’une garantie de change. Ajouté à la suppression d’obstacles structurels aux mouvements de capitaux, il provoque de 1990 à 1993 un afflux considérable de liquidités étrangères dans l’économie mexicaine : plus de 90 milliards de dollars, lesquels viennent dollariser l’économie mexicaine et, surtout, nourrir un boum des crédits bancaires au secteur privé, qui croissent de 25 % par an pendant la période. Mais l’inflation érode petit à petit la compétitivité mexicaine et les comptes extérieurs du pays se détériorent, le déficit de la balance des paiements atteignant 8 % du PIB. À partir du 20 décembre 1994, les sorties de capitaux s’accélèrent et le peso dévisse. Bill Clinton, président des États-Unis, proche voisin économique du Mexique, intervient pour stopper cette crise, et les États-Unis avec des organisations internationales, prêtent 50 milliards de dollar US au Mexique une semaine après le début de la crise, dont 18 via le FMI. En 1995, le PIB mexicain enregistre une baisse de 7 %.

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1997, crise économique asiatique

Le mécanisme est très voisin de celui qui a conduit deux ans et demi plus tôt à la crise mexicaine de 1994. L’ancrage fixe au dollar US de plusieurs monnaies de la région, en particulier le baht thaïlandais, donnait là aussi l’illusion d’une garantie de change et le système bancaire local s’endette considérablement à court terme et en devises, sans se préoccuper du risque de change, notamment pour financer les deux gigantesques vagues de spéculation qui ont lieu dans toute la région : immobilière et boursière. Les banques locales se livrent donc à une double transformation : elles empruntent à court terme, en devises, pour prêter à long terme, en monnaie locale. Quant aux garanties des prêts, elles sont constituées par des immeubles surévalués ou par des actions également surévaluées… L’afflux de capitaux étrangers est, de son côté, facilité par la politique monétaire expansive que mène la banque centrale japonaise pour lutter contre la déflation. Mais les créanciers étrangers réduisent progressivement leur exposition au cours de l’année 1997 et le 2 juillet 1997, les autorités thaïlandaises doivent laisser flotter le baht. Le piège se referme alors sur les économies de la région : crise des taux de change et crise bancaire.

Crise des dotcoms de 2001

Un économiste américain prédisait que grâce à la « nouvelle économie », il n’y aurait plus jamais de crise. L’éclatement de la bulle internet est arrivée peu après, contribuant au krach boursier de 2001-2002. Crise de surinvestissement dans les télécoms, de surendettement d’une partie des sociétés, et de négligence de certaines contraintes : pour acheter un article par internet, il suffit de quelques clics, mais pour le livrer dans la qualité et les délais prévus, il faut une logistique que nombre de « net-vendeurs » n’avaient pas. Le krach boursier de 2001-2002 est parfois comparé au krach de 1847.

Crise des Subprimes en 2008

Provoqué par la titrisation des créances douteuses issues de la bulle immobilière américaine des années 2000. La crise éclata pendant l’été 2007 (connu alors comme la crise des subprimes). Elle s’est manifestée par une baisse de l’immobilier, un effet domino provoquant l’effondrement de diverses grandes banques dans le monde et une baisse des bourses d’actions. Les banques centrales (BCE et Fed principalement) ont injecté d’importantes liquidités. L’adoption d’un plan de sauvetage du système bancaire aux États-Unis (plan Paulson) et d’autres mesures prises notamment en Europe n’ayant pas suffi à rétablir la confiance, une chute des bourses mondiales s’est déroulé en octobre 2008. Le marché interbancaire est de son côté presque totalement paralysé par des taux d’intérêt très élevés et une crise de confiance généralisée. L’économie non financière commence de son côté à être atteinte par la crise. Les fonds de retraite des États-Unis ont à ce moment perdu 2000 milliards de $US en un an.

Crise Grecque en 2009

Elle commence fin 2009 mais ne devient réellement visible qu’en 2010. Elle résulte à la fois de la crise économique mondiale et de facteurs propres à la Grèce : un fort endettement (environ 120 % du PIB) et un déficit budgétaire avoué qui passe de 6 % du PIB à 12,7 % pour finalement atteindre 15,4 %. Cette crise est en grande partie due au manque de transparence dont a fait preuve le pays dans la présentation de sa dette et de son déficit. La crise menace de s’étendre à d’autres pays, notamment le Portugal et l’Espagne, des pays fragiles qui ont été amenés à prendre des mesures de rigueur. Pour certains, cette crise traduirait les difficultés d’une Europe menacée de déclassement.

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Crise immobilière espagnole en 2010

Elle découle en partie de la bulle immobilière espagnole (1999-2008). Elle commence par la forte dégradation de la notation de la dette espagnole par les principales agences de notation. Il s’ensuit une fuite brutale des capitaux investis dans le pays. De nombreux secteurs sont durement frappés, notamment le secteur touristique, moteur de l’économie espagnole, déjà amputé par la baisse de la clientèle étrangère et achevé par la disparition de la clientèle nationale. De même, le secteur bancaire, avec la faillite de Bankia, connaît une très grave crise.

Crise économique Vénézuelienne en 2012

La chute du prix du baril de pétrole a très fortement affecté le Venezuela où 96 % des recettes de l’État sont tirées de l’exploitation de pétrole. En conséquence, le pays connait une des plus graves crises économiques de son histoire après une récession du PIB du pays à 2 chiffres à partir de 2016 et une situation d’hyperinflation à un niveau jamais vu depuis très longtemps, dépassant la barre de 1 000 000 % en 2018 selon le FMI.

Krach boursier en Chine en 2015

Le krach boursier en Chine commence le 12 juin 2015. Le tiers de la valeur des titres de la bourse de Shanghai a été perdu en l’espace d’un mois. Les entreprises inscrites voient donc leur capacité d’emprunt fortement réduite, ce qui ralentira leur croissance et affectera par ricochet les bourses américaines. Ce krach serait la conséquence d’une bulle financière commencée en novembre 2014.

Crise économique du coronavirus en 2020

Avec le début de l’épidémie de Coronavirus au début du mois de décembre 2019 en Chine, la maladie se répand à travers le monde et cause une chute libre des bourses mondiales, principalement les bourses asiatiques et européennes, zones les plus touchées par l’épidémie. C’est au cours de cette crise que le CAC 40 enregistre la pire séance de son histoire.

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Les crises économiques en France

Krach de 1847

En Angleterre et en France, l’engouement pour les actions des compagnies de chemin de fer et la sous-estimation du coût des travaux d’investissement ont fait monter les actions à des cours démesurés. L’effondrement des cours de bourse en 1847, à la suite de nouveaux appels de fonds qui ont mis fin à la confiance, révèle une crise du crédit qui provoque une panique bancaire et la faillite de nombreuses banques ainsi que la suspension de l’activité de plusieurs compagnies. Peu après, la révolution politique en France engendre une panique boursière qui entraîne une nouvelle vague de faillites.

Krach de l’union générale de 1882

C’est une scorie du Krach de 1873. Le 19 janvier le cours des titres de la banque s’effondre provoquant sa faillite et une crise boursière et bancaire de grande ampleur essentiellement circonscrite à la France. Créée quatre ans plus tôt, l’Union Générale avait fondé un développement fulgurant sur des investissements hasardeux, notamment dans les mines, les assurances et les sociétés foncières, en particulier en Russie, en Autriche Hongrie et dans les Balkans, et la spéculation boursière.

On a pu voir avec cet historique des crises économiques que celles-ci ont tendance à se rapprocher et à être plus violentes à chaque fois. En tant qu’investisseur en Bourse, il faut être psychologiquement préparé à ce genre d’évènements et ne pas vendre sans réelle raison lorsque tout le monde vend sous peine de repartir avec de grosses moins-values.

Pour information, cette liste est issue du site Wikipédia.

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