Jeremy Salle

mars 21, 2018

Banque, Banque mondiale, Conférence de Bretton Woods, FMI, Système monétaire International

Le FMI (Fond Monétaire International) ou IMF en anglais (International Monetary Fund) a été créé le 27 décembre 1945 et devait à l’origine garantir la stabilité du système monétaire international, dont l’écroulement après le krach de 1929 avait eu des effets catastrophiques sur l’économie mondiale avec en triste exemple l’hyperinflation en Allemagne.

Chaque État devait définir sa monnaie par rapport à l’or, ou au dollar américain, lui-même convertible en or. Il en découlait pour chaque monnaie une parité officielle en or ou en dollar (système dit d’ « étalon de change-or » ou « gold exchange standard »).

La valeur des monnaies sur le marché des changes ne devait fluctuer que dans une marge de 1% par rapport à leur parité officielle. Chaque État était chargé de défendre cette parité en veillant à équilibrer sa balance des paiements.

Après 1976 et la disparition d’un système de change fixe, le FMI perd l’essentiel de sa raison d’être et hérite d’un nouveau rôle face aux problèmes d’endettement des pays en développement et à certaines crises financières.

Fonctionnement et ressources du FMI

Le FMI est gouverné par ses 189 pays membres, chacun ayant une voix pondérée par sa participation financière à l’organisation (sa « quote-part »). Il prend de nombreuses décisions en concertation avec la Banque Mondiale au sein du « Comité de Développement ». Sa gestion courante est confiée à un conseil d’administration composé du président de l’organisation et de 24 administrateurs représentant chacun une nation. 8 d’entre elles ont un représentant permanent (États-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Japon, République Populaire de Chine, Russie et Arabie Saoudite), les 16 autres sont élus par les pays membres.

Dans les faits, la plupart des décisions sont prises à l’unanimité. Cependant, compte-tenu des modalités de prise de décision au sein du FMI, qui supposent une majorité qualifiée correspondant à 85 % des droits de vote, les États-Unis, ou l’Union Européenne dans son ensemble, disposent de fait d’un droit de veto sur les décisions du FMI puisqu’ils disposent chacun de plus de 15 % des droits de vote. Mais les pays de l’UE ne sont pas toujours coordonnés et ne parlent pas toujours d’une seule et même voix. C’est pour cela qu’elle a été qualifiée de « nain politique » alors qu’il s’agit d’une des plus grosses puissances économiques mondiales.

Le but du FMI est de « promouvoir la coopération monétaire internationale, garantir la stabilité financière, faciliter les échanges internationaux, contribuer à un niveau élevé d’emploi, à la stabilité économique et faire reculer la pauvreté ».

Le FMI compte environ 2 700 employés et sa seule langue officielle est l’anglais.

Le DTS (Droit de Tirage Spécial)

A la fin des années 60, les spéculateurs jouent contre le dollar. Les détenteurs de la monnaie américaine demandent sa conversion en or, ce qui provoque en mars 1968 la suspension de la convertibilité externe du dollar, mesure visant à limiter la sortie d’or des coffres américains. En 1969, face à l’incapacité du dollar à jouer son ancien rôle, le FMI va créer de toutes pièces une nouvelle monnaie, toujours existante, le DTS (Droit de Tirage Spécial).

Le DTS est alors une monnaie définie par une parité avec l’or ; elle fut à plusieurs reprises octroyée aux différents pays membres, selon leur quote-part, afin de créer de nouvelles liquidités internationales (en 1970, 1978 et 1981 puis récemment à certains pays n’étant pas membres de l’organisation aux dates précédentes, et ce dans un souci d’équité).

Lors d’une crise financière, pour éviter qu’un pays ne fasse défaut (c’est-à-dire que ce pays ne puisse plus rembourser ses créanciers, voire ne puisse plus payer ses dépenses courantes), le FMI lui prête de l’argent le temps que la confiance des agents économiques revienne. Le FMI conditionne l’obtention de prêts à la mise en place de certaines réformes économiques visant en principe à réguler la gestion des finances publiques (ingérence financière) et à établir une croissance économique équilibrée à long terme. C’est par exemple ce qu’il a imposé à la Grèce lors de la crise de 2008 avec l’élargissement de l’assiette fiscale pour augmenter les recettes et la réforme du marché du travail notamment, conduisant le pays à une période d’austérité.

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Les recommandations (exigences en fait) du FMI

Le FMI, avec l’aide d’autres organisations internationales octroyant des prêts (comme la Banque Mondiale), négocie des plans dits d’ajustement structurel. Ils consistent généralement à améliorer les conditions de production et d’offre via la promotion des mécanismes du marché. Parmi les mesures concrètes souvent exigées, on trouve l’ouverture du pays aux capitaux étrangers et au commerce international, la libéralisation du marché du travail et la réduction du poids de l’État, c’est-à-dire la privatisation de nombreuses entreprises.

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