Au même titre que la valeur ajoutée, la marge opérationnelle ou encore le résultat net, l’EBITDA est un des indicateurs faisant partie des Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG). Ils servent à analyser les performances d’une entreprise et pour certains, à choisir dans quelle entreprise investir.
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A quoi correspond l’EBITDA ?
L’EBITDA (Earnings Before Interests Taxes Depreciation and Amortization) est un indicateur avancé dans l’analyse fondamentale d’une entreprise. Très répandu aux États-Unis, cet indicateur correspond au résultat d’exploitation pour le système français. Avec d’autres ratios financiers comme le PER (Price Earning Ratio), le BPA (Bénéfice Par Action), l’EBITDA est un indicateur très suivi dans le cadre d’une gestion de portefeuille en stockpicking.
Définition de l’EBITDA
Il s’agit de la différence entre les produits d’exploitation et les charges : coûts des ventes, frais administratifs et commerciaux. En d’autres termes, l’EBITDA désigne les revenus avant impôts et intérêts, dotations aux amortissements et autres provisions.
Il existe d’autres formes de cet outil. En effet, est né par exemple le OIBDA pour Operating Income Before Depreciation and Amortization – (profit d’activité avant dotations aux amortissements et provisions) et BAIIDA (Bénéfices avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements).
Cet indicateur très utilisé aux États-Unis peut être également comparé à l’EBE pour l’Excédent Brut d’Exploitation en France. Il informe directement sur la rentabilité opérationnelle courante d’une société. De ce fait, un investisseur sera très attentif à l’évolution de cet indicateur puisque la rentabilité de l’entreprise, ses bénéfices et donc les dividendes versés sont directements impactés.
Comment calculer l’EBITDA ?
Il existe deux formes de calculs de l’EBITDA à partir d’un compte de résultat.
Prenons l’exemple d’une société A avec un compte de résultat suivant :
Chiffre d’affaires : 1,000.000 euros
Achats : 350.000 euros
Autres charges externes : 90.000 euros
Charges personnel : 125.000 euros
Charges d’intérêts : 28.000 euros
Charges d’impôts : 19.000 euros
Dotation aux amortissements : 56.000 euros
Résultat net : 432.000 euros
1ère méthode de calcul : Soustractive.
EBITDA = Chiffre d’affaires – Achats – Autres charges externes – Charges de personnel
= 1,000.000 – 350.000 – 90.000 – 125.000 = 435 000 euros
2ème méthode de calcul : additive.
EBITDA = Résultat net + Charges d’intérêt + Charges d’impôts + dotations aux Amortissements
= 332.000 + 28.000 + 19.000 + 56.000 = 435 000 euros
Un autre outil est né depuis la création de l’EBITDA, il s’agit de l’EBIT pour Earnings before Interest and Taxes qui correspond aux revenus avant intérêts et impôts. Pour suivre notre exemple, l’EBIT est donc :
EBIT = EBITDA – Dotations aux amortissements
EBIT = 435 000 – 56 000 = 379 000 euros
D’une manière générale, il conviendra de rester vigilant lorsqu’une société cotée publie son compte de résultat et par conséquent l’EBITDA. En effet, des méthodes de calculs alternatives pourraient biaiser la lecture réelle de certains résultats par des phénomènes exceptionnels ou normatifs comme par exemple les consolidations en normes IFRS ou US GAAP.
Autres ratios d’analyse financière
Le bénéfice par action (BPA)
Pour pouvoir comparer les bénéfices, il faut utiliser le Bénéfice Par Action (BPA) ou EPS pour Earnings Per Share en anglais. Le BPA se calcule en prenant le bénéfice et en le divisant par le nombre de titres en circulation ce qui est plus pertinent que de comparer le bénéfice seul de différentes entreprises.
BPA = Bénéfice total / Nombre de titres en circulation
Par exemple, si une entreprise publie un bénéfice de 20 millions d’euros pour l’année écoulée, et compte 5 millions de titres en circulation, alors le BPA est de 4 euros (20 000 000 / 5 000 000 = 4)
Le BPA peut se calculer pour l’année précédente, pour l’année en cours ou pour l’année suivante.
Le BPA est un des ratios financiers obligatoires pour les entreprises cotées selon les normes IFRS.
Price-to-Earnings Ratio (PER)
Comme on vient de le voir, le BPA permet de comparer les bénéfices d’une entreprise par rapport à une autre, mais il ne nous dit rien sur le prix de ces bénéfices. En d’autres termes, on ne sait pas combien cette action coûte
Pour cette raison, les analystes fondamentaux utilisent le PER (Price-to-Earnings Ratio) pour savoir comment le marché valorise les bénéfices d’une entreprise.
Le PER se calcule en prenant le cours d’une action et en le divisant par son BPA.
PER = Cours du titre / Bénéfice Par Action (BPA)
Par exemple, si une action cote 100 euros et que l’entreprise enregistre un bénéfice de 10 euros par action (un BPA de 10 euros), alors le PER est de 10 (100 / 10 = 10).
On trouve exactement le même résultat en prenant la capitalisation boursière et en le divisant par le bénéfice total de l’entreprise.
Plus le PER est élevé, plus le marché est prêt à payer cher pour chaque euro de bénéfice annuel et inversement lorsque celui-ci est peu élevé.
Il faut savoir qu’une entreprise qui ne fait pas de bénéfice n’a pas de PER et ne peut pas verser de dividendes.
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