Les « 3D » : Désintermédiation, Décloisonnement, Déréglementation (théorie 3D), interviennent dans le secteur bancaire et ont permis notamment l’essor de la mondialisation financière. On peut même y ajouter un 4ème D : « Dématérialisation », grâce au développement rapide des technologies de l’information dans les années 90 et 2000, notamment avec les ordinateurs et internet. Aujourd’hui il serait même intéressant de rajouter encore un 5e D pour la digitalisation qui est devenu si importante au sein des entreprises.
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La théorie des 3 D : Désintermédiation, Décloisonnement et Déréglementation
La théorie des 3D s’applique dans le secteur bancaire. Autrefois très rigide (même s’il l’est encore), celui-ci s’est adapté parfois contre sa volonté à son environnement et n’est plus forcément le centre de tout en ce qui concerne le financement. Avec la mondialisation de l’Economie et le développement rapide des échanges internationaux, il a fallu trouver le moyen de faire circuler les capitaux plus rapidement tout en s’adaptant aux nouvelles technologies. Ainsi, les Investissements Directs à l’Etranger (IDE), la création de multinationales et de joint ventures a permis aux capitaux d’aller d’un pays à un autre rapidement.
Théorie 3D : Désintermédiation
La désintermédiation est analysée comme étant l’accès direct des entreprises aux financements par émission de titres (actions et obligations par exemple) plutôt que par endettement (crédit) auprès des acteurs institutionnels (par exemple les banques). L’entreprise ne passe plus directement par une banque pour se financer via un emprunt par exemple, mais elle se refinance directement sur les marchés financiers en émettant des titres comme des actions ou des obligations. De ce fait elle n’a pas de dette mais reçoit quand même du capital pour continuer ses investissements. En contrepartie, elle octroie aux investisseurs qui possèdent ses actions, un droit de vote ainsi qu’un droit aux dividendes qui sont versés lorsque cette entreprise réalise des bénéfices.
Théorie 3D : Décloisonnement
Le décloisonnement peut être défini comme la suppression des divisions entre banques de dépôt et banques de retrait, c’est-à-dire entre compte à vue (compte courant) et compte à terme (placement financier rémunéré dont la durée est fixe). Au niveau international, cela se traduit par la libre circulation des capitaux permis par l’abolition du contrôle des changes (entré en vigueur en 1990) et la suppression des mesures qui empêcheraient la mondialisation des banques. On assiste ainsi à une course entre les banques pour attirer un maximum de capitaux à elle et être présentes partout dans le monde.
Certaines on adopté le slogan « too big to fail » qui veut dire trop gros pour s’effondrer, pensant que c’est en captant un maximum de clients et en étant le plus gros possible que l’on devient intouchable. Aujourd’hui ces banques en payent le prix, puisque leur structure est devenue tellement importante qu’il est difficile pour elles de s’adapter aux nouvelles technologies et de concurrencer les neo-banques.
Théorie 3D : Déréglementation
La déréglementation est définie comme étant la suppression des règlements et des contrôles sur les prix des services bancaires afin de permettre une circulation plus fluide des flux financiers. Elle a débuté aux États-Unis avant de gagner le reste du monde. Hormis les harmonisations des systèmes financiers et les suppressions de frais de transferts, les innovations majeures dans ce domaine sont liées au décloisonnement.
On peut parler également de la mise en place des virement SEPA dans toute l’union européenne qui faciliter grandement les transferts d’argent entre pays membres de l’union.
Aujourd’hui avec l’apparition des crypto-monnaies, on peut penser qu’il sera encore plus simple de faire transiter des sommes d’argent par voie dématérialisée. Les crypto-monnaies comme Ripple ou Stellar facilitent les échanges internationaux et donnent accès à des moyens de paiement aux personnes les plus isolées. Etant à la base axées sur l’anonymat, leur environnement tend de plus en plus à être réglementé. Néanmoins il restera quand même encore une grande part d’anonymat à l’avenir.
Le 4ème D de la théorie des 3d
Dématérialisation
La dématérialisation peut faire partie de cette théorie des 3d ou maintenant des 4d. Elle est définie comme étant le remplacement dans une entreprise ou une organisation de ses supports d’informations matériels, principalement en papier, par des fichiers informatiques et des ordinateurs. Cela permet de stocker et de traiter les informations (en utilisant un logiciel de traitement de texte) plus facilement et beaucoup plus rapidement. Cela permet également de libérer de l’espace en n’entreposant pas de nombreux classeurs ou feuilles de papier dans un bureau ou un lieu dédié à l’archivage des documents.
Aujourd’hui de mon point de vue on pourrait également rajouter un 5e D avec la digitalisation. Avec le développement rapide des outils informatiques et de productions, les entreprises sont forcées d’entrer ou de se moderniser à l’ère du numérique. La digitalisation est l’évolution naturelle de la dématérialisation. De nos jours quasiment tout peut se faire avec l’informatique et encore plus avec les tablettes ou nos smartphones. On peut par exemple appeler, envoyer des fichiers, connecter ses emails personnels et professionnels, écouter de la musique, réserver une chambre d’hôtel ou un voyage en quelques clics.
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