Les soldes intermédiaires de gestion (SIG) permettent d’analyser le résultat de l’entreprise en le décomposant en plusieurs indicateurs importants, ce qui permet d’obtenir de l’information sur l’activité d’une entreprise et la formation de son bénéfice (ou déficit).
Le calcul des soldes intermédiaires de gestion s’effectue à partir des mêmes éléments que ceux qui figurent dans le compte de résultat: les charges et les produits.
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Utilité des soldes intermédiaires de gestion (SIG)
Les soldes intermédiaires de gestion permettent de comprendre la construction du résultat en identifiant et mettant en valeur quelques indicateurs clés tels que la marge, l’excédent brut d’exploitation (aussi appelé EBIT pour Earnings Before Interest and Taxes ou encore EBITDA pour Earnings Before Interest Taxes Depreciation and Amortization) ou encore le résultat d’exploitation.
On utilise notamment les indicateurs figurant dans les soldes intermédiaires de gestion pour se comparer aux statistiques du secteur voir directement à des concurrents. C’est également un bon outil pour analyser les variations par rapports aux exercices précédents et pour calculer des ratios financiers. D’ailleurs, il est un des éléments composant le prévisionnel financier.
Calcul des soldes intermédiaires de gestion (SIG)
Le calcul des soldes intermédiaires de gestion se fait en plusieurs étapes : la marge commerciale ou marge de production selon le type d’entreprise, la valeur ajoutée, l’excédent brut d’exploitation, le résultat d’exploitation, le résultat courant avant impôt, le résultat exceptionnel et le résultat net.
SIG : La marge commerciale ou marge de production
La marge commerciale est utilisée pour les entreprises de négoce et la marge de production pour les entreprise qui produisent des biens de consommation.
C’est un indicateur de pilotage primordial pour le chef d’entreprise, les contrôleur de gestion mais aussi pour les investisseurs.
Calcul de la marge commerciale : Ventes de marchandises (ou chiffre d’affaires) – Coût d’achat des marchandises vendues (achats de marchandises +/- variation de stocks de marchandises).
Ou calcul de la marge de production : Production de l’exercice (production vendue +/- production stockée + production immobilisée) – Coût d’achat des matières premières consommées (achats de matières +/- variation de stocks de matières).
Exemple: Une entreprise vend pour 300 000€ de biens. Pour réaliser la vente de ces biens elle a acheté des matières premières pour 100 000€ et les a transporté pour 50 000€. Sa marge brute sera donc de 300 000€ – 100 000€ – 50 000€ = 150 000€ soit 50% (150 000€/300 000€ *100 = 50%)
SIG : La valeur ajoutée
La valeur ajoutée mesure la richesse brute créée par l’entreprise dans le cadre de son activité. La valeur ajoutée est ensuite répartie entre les facteurs de production (le travail et le capital) et l’Etat à travers les impôts et taxes.
Calcul de la valeur ajoutée : Marge commerciale + Production de l’exercice – Consommations de l’exercice en provenance de tiers.
SIG : L’excédent brut d’exploitation
L’excédent brut d’exploitation, EBE en abrégé, représente le flux potentiel de trésorerie généré par l’activité principale de l’entreprise.
Il permet de mettre en évidence un résultat qui ne tient pas compte de la politique de financement et d’investissement de l’entreprise, ni des événements exceptionnels.
Calcul de l’excédent brut d’exploitation : Valeur Ajoutée de l’entreprise + Subventions d’exploitation – Impôts, taxes et versements assimilés – Charges de personnel.
SIG : Le résultat d’exploitation
Le résultat d’exploitation mesure la capacité de l’entreprise à générer des ressources avec son activité principale, sans prendre en compte les éléments financiers et exceptionnels. Il met en avant la performance économique de l’entreprise.
Calcul du résultat d’exploitation : Excédent Brut d’Exploitation + Reprises sur provisions d’exploitation + Autres produits d’exploitation – Dotation aux amortissements et provisions – Autres charges d’exploitation.
Ou : Produits d’exploitation – Charges d’exploitation.
Le résultat courant avant impôt
Le résultat courant avant impôt est constitué par la somme du résultat d’exploitation et du résultat financier. Il permet donc de mesurer l’impact de la politique financière de l’entreprise sur son résultat d’exploitation.
Calcul du résultat courant avant impôt : Résultat d’exploitation +/- Résultat financier (produits financiers – charges financières).
Les produits financiers peuvent être des dividendes versés par des entreprises dont la notre est actionnaire ou alors des intérêts sur un capital qui a été prêté. Les charges financières sont en général des intérêts à payer sur un capital que l’entreprise a emprunté.
Le résultat exceptionnel
Le résultat exceptionnel représente le résultat réalisé par une entreprise lors des ces opérations non récurrentes (une cession d’immobilisation, un remboursement exceptionnel…). Il s’agit donc des produits et des charges qui ne sont pas liés à l’activité courante de l’entreprise et qui ne sont pas financiers.
Calcul du résultat exceptionnel : Produits Exceptionnels – Charges Exceptionnelles.
Les charges exceptionnelles peuvent être des amendes pour non respect de la loi par exemple. Les produits exceptionnels peuvent par exemple être des dommages et intérêts perçus suite à un procès gagné.
Le résultat net
Le résultat net caractérise l’enrichissement ou l’appauvrissement de l’entreprise au cours d’une période considérée. Il est obtenu en faisant la différences entre le total des produits et le total des charges de cette période. C’est tout ou partie de ce résultat qui peut être distribué sous forme de dividendes (dès lors qu’il est positif, qu’il n’y ait pas de pertes antérieures à apurer et que la réserve légale soit dotée).
Calcul du résultat de l’exercice : Résultat courant avant impôt +/- Résultat exceptionnel – Impôt sur les bénéfices – Participation des salariés.
Ou : Total des produits – Total des charges.
Un résultat net positif indique que l’entreprise gagne de l’argent, c’est à dire que ses revenus sont supérieurs à l’ensemble de ses dépenses. A l’inverse, un résultat négatif indique que pour la période étudiée, l’entreprise n’a pas suffisamment dégagé de revenus pour pouvoir couvrir l’ensemble de ses dépenses. Si l’entreprise gagne suffisamment d’argent, elle peut récompenser ses salariés en leur attribuant une participation sur les résultats (une sorte de prime pour bons résultats) et/ou verser des dividendes à ses actionnaires pour les récompenser de leur soutien.
Dans un monde parfait, une entreprise qui dégage des bénéfices les répartit comme suit:
- 33% pour ses salariés
- 33% pour ses actionnaires
- 34% pour son développement (investissement dans de nouvelles machines par exemple)
Dans la réalité, les salariés sont souvent lésés, la répartition dépend de la volonté des dirigeants et comme ceux-ci sont également rémunérés en actions, distribuer des dividendes est pour eux plus avantageux. On obtient parfois la répartition suivante:
- 5% pour les salariés
- 75% pour ses actionnaires
- 20% pour son développement
Avec une telle répartition on se rend vite compte qu’il est préférable de posséder une entreprise (être actionnaire) plutôt que d’en être salarié. Etre les deux est un bon moyen de cumuler plusieurs revenus (salaire + dividendes) mais la diversification n’est pas bonne. Si pour une quelconque raison l’entreprise venait à faire faillite, on perdrait ces deux sources de revenus.
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