Chaque année l'augmentation des prix fait peur aux dirigeants et aux analystes économiques. L'inflation fait redouter aux dirigeants une perte de pouvoir d'achat des ménages si elle est trop forte, alors que l'Union Européenne a pour objectif de limiter l'inflation à 2% dans toute la zone euro. Nous verrons dans cet article à quoi sert l'inflation dans la politique monétaire, ce qu'est l'inflation, un exemple global d'augmentation des prix, l'exemple de monsieur tout le monde et l'exemple d'un investisseur. Pour contrer les effets de l'inflation, il est possible de générer des revenus sur Internet. Plus d'infos ici.
L'augmentation des prix, au cœur de la politique monétaire et de la création de monnaie
Les banques commerciales ne peuvent octroyer autant de crédits, ni créer autant de monnaie qu'elles le veulent. En effet, il existe deux limites à leur activité de prêts aux agents économiques : la réglementation prudentielle et la politique monétaire de la Banque centrale.
La réglementation prudentielle
La réglementation prudentielle est destinée à éviter que les banques ne prennent trop de risques et finissent par faire faillite. En effet, si la situation financière d'un client est irrémédiablement compromise, le prêt que la banque lui a consenti risque de ne pas être remboursé. Dans ce cas, la banque devra combler son manque de liquidités en empruntant aux autres banques les montants non remboursés et devra enregistrer une perte comptable correspondant à la partie du crédit non remboursée.
Si trop de clients de la banque ne peuvent rembourser leurs emprunts, c'est la banque elle-même qui se retrouve dans une situation difficile. Compte tenu des liens de financement entre les banques, qui se prêtent mutuellement, les difficultés d'une banque peuvent se transmettre à l'ensemble du secteur bancaire.
C'est pourquoi les réglementations dites prudentielles imposent aux banques des limites dans le montant total de leurs engagements. En particulier, elles doivent respecter un ratio de solvabilité rapportant le montant total de leurs fonds propres à leurs engagements au moins égal à 8 %.
Par exemple, si une banque détient 100 € de fonds propres, elle ne pourra prêter plus de 1250 €.
Par ailleurs, les banques sont tenues de mettre en place des procédures de contrôle interne destinées à leur permettre d'apprécier la capacité de remboursement des demandeurs de crédit et limiter ainsi les risques de défaut de paiement.
La politique monétaire
La deuxième limite à la création monétaire vient de la politique monétaire. Le rôle d'une banque centrale est de gérer la quantité de monnaie en circulation dans l'économie (ce qu'on appelle la masse monétaire) de façon à ce qu'elle soit adaptée aux besoins des agents économiques. La banque centrale doit s'assurer qu'il y ait suffisamment de monnaie dans l'économie mais pas trop non plus. Il faut éviter à la fois la récession et l'inflation. Elle a un objectif d'une inflation inférieure à 2 %, mais proche de ce niveau.
Dans la zone euro, c’est la Banque centrale européenne (BCE), qui régule la quantité de monnaie en circulation. Elle est indépendante des États et des autres institutions européennes.
Augmentation des prix = Inflation
L'inflation est l'autre nom que l'on donne à l'augmentation des prix. Il s'agit d'une augmentation générale des prix dans une zone économique, dans un pays, ou dans un secteur d'activité. Cette augmentation des prix permet aux entreprises de garder leurs marges ou de les augmenter. A l'inverse, pour les clients, une augmentation des prix ne se traduit pas toujours par une augmentation de salaire du même niveau donc cela signifie une perte du pouvoir d'achat. Autrement dit, pour un client, un bien ou un service coûte plus cher, il pourra donc avec la même quantité d'argent en acheter moins qu'avant cette inflation.
Exemple d'augmentation des prix
Disons que nous avons une augmentation des prix générale de 10%, incluant des revalorisations salariales de la même grandeur que l'augmente des prix des biens et services. Si une baguette de pain coûtait 1€ avant l'inflation, il faut aujourd'hui débourser 1,1€ pour l'acheter. Si une personne gagnait 1000€ par mois avant l'inflation, elle gagne aujourd'hui 1100€ par mois. Dans ce cas de figure l'impact de l'inflation est quasi-neutre à un niveau local, puisque au niveau international, les entreprises qui exportent vendent elles aussi plus cher à leurs clients internationaux, alors que ceux-ci ne bénéficient pas forcément de la même augmentations des prix.
Le problème qui se pose avec l'inflation, c'est qu'elle n'est jamais vraiment identique partout et au même moment. De ce fait, un salarié va avoir un décalage dans le temps où les achats qu'il réalisera lui coûteront plus cher puisque son salaire ne sera éventuellement augmenté que l'année suivante, et encore ce n'est pas certain. Ainsi, les entreprises augmentent leurs marges mais les consommateurs achètent moins en quantités.
Monsieur tout le monde VS l'augmentation des prix
Monsieur tout le monde est un salarié. Il a une vie bien rangée et gagne 1500€ par mois. Il s'agit de sa seule source de revenus. Il y a une inflation qui est pour le moment mesurée à 6% mais son entreprise ne l'augmentera que l'année prochaine et seulement de 3%. Concrètement, Monsieur tout le monde va dépenser plus pour l'acquisition de biens ou services qu'il a l'habitude de consommer, et il aura moins de quantités. En effet, son salaire de 1500€ par mois ne sera pas augmenté du niveau de l'inflation mais en plus pas au même moment. Pendant de nombreux mois il ne pourra que moins consommer, ou puiser dans son épargne pour consommer comme avant l'augmentation des prix. Il se prend donc l'augmentation en pleine tête sans pouvoir y faire grand chose et doit adapter ses dépenses. Cette première expérience négative va lui faire redouter l'inflation à chaque fois que les médias prononceront ce mot.
L'investisseur face à l'inflation
L'investisseur quant à lui ne va pas voir les choses de la même manière que monsieur tout le monde. Pour l'investisseur, l'inflation ne change rien à sa vie et n'impacte pas son portefeuille et son pouvoir d'achat. En effet, avec des investissements diversifié, son patrimoine et ses sources de revenus sont à l'abri d'une augmentation des prix.
Par exemple, un investisseur qui possède des biens immobiliers verra ses biens prendre de la valeur avec l'inflation. Il va donc potentiellement réaliser une plus-value en cas de revente. Pareil au niveau des loyers qu'il perçoit. Ceux-ci sont réactualisés chaque année avec l'indice IRL qui prend en compte l'inflation.
Pour un investisseur qui est présent sur les marchés financiers, comme pour l'immobilier, la valeur de ses titres augmente. En cas de revente, là encore une belle plus-value est à attendre. En ce qui concerne les dividendes, on a vu un peu avant que les entreprises augmentent pendant plusieurs mois leurs marges grâce à l'inflation, les revenus en dividendes s'en trouvent donc également augmentés.
L'investisseur qui est présent à la fois sur les marchés financiers et en immobilier ne craint donc presque rien pour ses revenus et son patrimoine. Investir est le meilleur moyen de se protéger contre l'inflation, sachant que laisser son argent dormir sur un compte épargne vous fait perdre de l'argent à cause du taux d'intérêt faible (environ 0,5% pour le livret A et le LDD) alors que le niveau d'inflation est plus important.
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