Jeremy Salle

août 8, 2018

Données personnelles, Economie, Economie numérique, Evasion fiscale, GAFA, GAFAM, Impôts, NATU, Profits, Protection des données, Taxes

GAFA ou GAFAM sont des acronymes reprenant la première lettre du nom des entreprises Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft. Ce sont des géants de l’économie numérique qui ont une position dominante dans celle-ci. Toujours à la pointe de la technologie, ces entreprises réalisent d’énormes profits et leurs activités (notamment pour l’optimisation fiscale) donnent parfois lieu à des polémiques.

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GAFAM

Que sont les gafam ?

Survivants de la crise des dotcom lors de l’éclatement de la bulle Internet au début des années 2000, les GAFAM sont aujourd’hui de véritable monstres économiques et sont présents dans tous les secteurs du numérique.

Google

Filiale de la société Alphabet depuis 2015, Google a été fondé en 1998 par Larry Page et Sergeï Brin et a son siège social « Googleplex » à Mountain View aux Etats-Unis. A la base moteur de recherche qui porte le même nom, Google s’est diversifié dans différents domaines et a fait l’acquisition par exemple de Youtube, a développé le système d’exploitation pour téléphone mobile Android, ou met à disposition de ses utilisateurs le système d’email appelé Gmail. Google est coté à la Bourse de New York, au NASDAQ sous les noms « GOOG » et « GOOGL ». L’entreprise utilise le slogan « Do the right thing (Faire la bonne chose) » et s’est donné comme mission d' »Organiser l’information à l’échelle mondiale et de la rendre universellement accessible et utile ».

Googleplex
Le Googleplex à Mountain View

Apple

Fondée en 1976 par Steve Jobs Ronald Wayne et Steve Wozniak, la société au logo de pomme Apple créait à ses début des ordinateurs, dont le célèbre Macintosh. Apple s’est par la suite diversifié, notamment dans la musique avec les sorties du logiciel Itunes et de ses Ipod et Ipod touch, dans les tablettes avec l’Ipad, dans l’horlogerie numérique avec l’Applewatch ainsi que dans la téléphonie mobile avec l’Iphone. Apple est coté à la Bourse de New York au NASDAQ (AAPL) et sur la Bourse de Tokyo (6689). Son siège social se situe aux Etats-Unis, à Cupertino. Apple a utilisé les slogans « Byte into an Apple » (Jeu de mot se référant au fait de croquer dans une pomme) à ses débuts, puis « Think different » (Pensez différemment) par la suite.

Vous pouvez retrouver le livre sur Steve Jobs ici pour en savoir plus.

Apple campus
L’Apple campus à Cupertino

Facebook

Fondé en 2004 par Mark Zuckerberg, Facebook est un réseau social sur internet qui permet à ses utilisateurs de garder le contact avec leurs amis, d’échanger des photos, vidéos, images et de créer ou rejoindre des groupes. Facebook permet également de créer et de recevoir des publicités ciblées en fonction des données personnelles enregistrées. Son siège social est à Menlo Park en Californie (Etats-Unis). Facebook est coté à la bourse de New York, au NASDAQ (FB) et utilise le slogan « Facebook is a social utility that connects you with the people around you » (« Facebook vous permet de rester en contact avec les personnes qui comptent dans votre vie »).

Un film sur Facebook est sorti en 2010, « The social Network »

Facebook
Campus Facebook à Menlo Park

Amazon

Fondée en 1994 par Jeff Bezos, Amazon est une entreprise de e-commerce qui était spécialisée dans la vente de livres. Elle s’est par la suite diversifiée et propose aujourd’hui un ensemble complet de produits non alimentaires, allant des livres, aux objets électroniques, en passant par l’outillage de jardin et les vêtements. Son siège social se situe à Seattle aux Etats-Unis. Elle est coté à sur le NASDAQ (AMZN) et utilise le slogan « work hard, have fun and make history » (Travaille dur, amuse toi et écris l’histoire).

GAFAM : Sphère Amazon
Sphères Amazon à Seattle

Microsoft

Fondée en 1975 par Bill Gates et Paul Allen, Microsoft est une entreprise dont le coeur de métier est de développer et vendre des systèmes d’exploitation, des logiciels, ainsi que d’assurer leur maintenance et de vendre des produits dérivés compatibles. Ses produits phares sont son système d’exploitation « Windows » ainsi que la suite bureautique « Office ». Elle propose également la console Xbox, le système de communication Skype, le réseau social Linkedin, le moteur de recherche Bing et a récemment (juin 2018) fait l’acquisition de Github, un service web d’hébergement et de gestion de développement de logiciels. Son siège social se situe à Redmond (Etat de Washington aux Etats-Unis) et est cotée sur le NASDAQ sous le sigle « MSFT » et à la Bourse de Hong Kong sous le numéro 4338. Elle utilise le slogan « Be what’s next » (Prenez de l’avance).

GAFAM : Microsoft
Locaux Microsoft à Redmond

Quel est le poids des gafam dans le monde ?

Gafam, Une capitalisation boursière record

Ces 5 entreprises totalisent une capitalisation boursière record. Apple a récemment franchi la barre des 1000 milliards de dollars (en 2018) et représente à elle seule environ un tiers de la capitalisation boursière totale. Ensemble, les GAFAM représentent plus de 3000 milliards de dollars, soit l’équivalent du Produit Intérieur Brut (PIB) de l’Allemagne, 4e puissance économique mondiale. Leur trésorerie cumulée est équivalente au PIB de la Suède (550 milliards de dollars).

Gafam, Une renommée mondiale qui n’est plus à prouver

Iphone, Ipad, Imac, Youtube, Google ou Bing (moteurs de recherche), compte facebook, compte instagram, PC portable, Windows, Excel, Word, acheter en ligne via Amazon. Dans ces quelques exemples, je suis sur que vous possédez ou que vous utilisez au moins un de ces services ou produits. Pourquoi ? Simplement parce qu’ils répondent à vos besoins et que le marketing est bien fait, donc vous pousse à l’achat. En étant devenu leaders voire en étant en situation de monopole mondial, ces entreprises se sont intégrées à notre quotidien et s’en passer deviendrait problématique.

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Pourquoi il y a t-il des polémiques autour des gafam ?

La gestion des données personnelles en cause

Avec le récent scandale de Cambridge Analytica qui a touché Facebook, beaucoup de personnes se sont indignées du traitement de leurs données personnelles. A juste titre mais également à tort. En acceptant les conditions générales d’utilisation de Facebook, il est spécifié comment seront traitées les données personnelles renseignées, on sait donc à quoi nous en tenir si on prend le temps de les lire. En revanche dans ce scandale, certaines données ont été utilisées (on parle des données de 87 millions de personnes dans le monde) à des fins politiques, notamment dans l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis d’Amérique grâce à de la désinformation et de la manipulation pour influencer certains (même beaucoup) d’électeurs. Facebook doit faire face à un mouvement de désabonnement massif avec le #DeleteFacebook ce qui fragilise son modèle économique, basé sur l’exploitation des données personnelles pour permettre aux annonceurs de mieux cibler les publicités.

Optimisation fiscale

Ces entreprises réalisent plusieurs milliards voire centaines de milliards d’euros de chiffre d’affaires et ne payent pas, ou peu d’impôts sur les sociétés. Le tout, en toute légalité, en exploitant les failles du système fiscal grâce à une batterie d’avocats et de fiscalistes spécialisés. Légal certes, mais pas forcément éthique. Ce sont des milliards de recettes fiscales dont les Etats ne verront jamais la couleur. Ce manque à gagner doit être trouvé quelque part pour équilibrer le budget. Les Etats peuvent donc réduire les dépenses publiques et/ou augmenter les impôts et les taxes pour compenser.

Obsolescence programmée

Certains des produits commercialisés par ces entreprises sont victimes d’obsolescence programmée. Autrement dit, ces entreprises vendent certains produits dont les composants sont volontairement moins robustes afin qu’ils ne soient plus fonctionnels au bout d’un certain temps (quelques années). Le but est que l’on rachète de nouveaux produits et faire fructifier leurs revenus.

Des conditions de travail déplorables

Utilisant de nombreux sous-traitants situés dans des pays où la main-d’oeuvre est meilleure marché qu’aux Etats-Unis ou en Europe (Chine, Inde,…), de nombreuses critiques émanent de différents pays pour dénoncer les conditions de travail de ces travailleurs. Soumis à de grosses cadences pour l’assemblage des produits, ces travailleurs sont rémunérés entre 10 et 100 fois moins cher que le prix de vente du produit qu’ils ont contribué à assembler.

Abus de position dominante

Etant leader ou en position de quasi-monopole dans certains de leurs secteurs, ces entreprises favorisent l’utilisation de leur propres produits, au détriment de celui de concurrents. C’est notamment le cas pour Google, qui met en avant ses propres produits sur les premières pages de recherches comme avec Google shopping, son comparateur de prix, ou dans un autre cas de figure avec le système d’exploitation pour smartphone Android imposant l’utilisation du moteur de recherche google.

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Quelles actions ont été prises contre les GAFAM ?

Actions de groupe contre les GAFAM

De nombreuses actions de groupes (class actions) en Justice voient le jour, principalement en Europe et aux Etats-Unis à la fois contre les failles dans la protection des données personnelles mais aussi contre l’obsolescence programmée des produits, notamment de la marque Apple. Comment se fait-il qu’un téléphone mobile comme le Nokia 3310 était quasiment indestructible alors que les Iphones (parmis d’autres) ne sont plus performant au bout de 2-3 ans ou après l’installation d’une certaine mise à jour ? Apple n’est pas le seul visé. Une entreprise comme EPSON dont les imprimantes « refusent » d’imprimer un document sous prétexte que la cartouche d’encre est vide, alors qu’il reste suffisamment d’encre pour plusieurs impressions, est aussi dans le collimateur.

Amendes record visant les GAFAM

En Europe, des amendes record sont tombées, principalement à l’encontre de Google. En 2017 Google a été condamné à payer 2,42 milliards d’euros pour avoir abusé de sa position dominante dans la recherche en ligne, en favorisant par exemple son comparateur de prix « Google Shopping » au détriment de services concurrents. En 2018, Google est condamné à payer 4,34 milliards d’euros, encore pour abus position dominante mais cette fois-ci dans le cadre de son système d’exploitation Android qui favorise ses propres applications et son service de recherche en ligne.

RGPD à cause des GAFAM

La règlementation Européenne sur la protection et la gestion des données personnelles (RGPD) a été mise en place en 2018 afin de mieux protéger les données personnelles. Elle concerne notamment celles collectées par Facebook et Google suite aux différents scandales ayant eu lieu dont le plus récent (Cambridge analytica) a mis en lumière les failles dans la protection des données des utilisateurs. Une réglementation ne pouvant pas s’appliquer qu’à une seule entreprise, toutes les entreprises européennes (ou ayant des activités en Europe) doivent se conformer à cette réglementation, dès lors que des données personnelles sont collectées.

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