Jeremy Salle

mai 28, 2018

Future, Options, Produit dérivé, Produits financiers, Turbo, Warrant

Sur les marchés financiers il existe divers types de produits financiers. Si tous peuvent être utilisés dans le but de spéculer, chacun a ses propres caractéristiques et n’a pas uniquement un objectif de spéculation. Nous allons donc voir ici les Futures ainsi que les Options échangés sur les marchés ainsi que leur caractéristiques.

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Les Futures

Les Futures, aussi appelés contrats à terme, sont des produits financiers à effet de levier important, négociables en Bourse. Ils permettent à un acheteur et à un vendeur de s’engager, à une échéance fixée, sur la livraison et le paiement d’un actif (instruments financiers, indices, matières premières…) à un prix décidé le jour de l’engagement. Son principal intérêt est de spéculer sur la variation du sous-jacent avec un effet de levier important, tout en clôturant sa position avant l’échéance pour éviter de recevoir ou de devoir livrer l’actif sous-jacent.

Définition des Futures

Les futures sont un engagement négocié entre deux contreparties qui permet :

  • d’acheter ou de vendre
  • une quantité déterminée d’un actif sous-jacent
  • à une date prédéterminée (la date d’échéance)
  • à un prix convenu à l’avance.

Les contrats à terme (futures) sont des produits standardisés négociables sur un marché réglementé par le biais d’intermédiaires spécialisés en produits dérivés. Ils peuvent être achetés ou vendus tout au long de leur durée de vie.
Les contrats à terme (futures) constituent une promesse ferme. L’acheteur du contrat à la date d’expiration s’engage à acheter l’actif sous-jacent au prix convenu. Le vendeur du contrat doit, quant à lui, à la date d’expiration, livrer l’actif sous-jacent ou son équivalent en espèces, selon le contrat négocié.

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Caractéristiques des Futures

1 – Le sous-jacent

Le sous-jacent des futures est la valeur sur laquelle porte la promesse d’achat ou de vente qui constitue les Futures. C’est donc la valeur à laquelle le rendement des Futures est lié. Les actifs spécifiques peuvent être très divers et porter sur les indices, les matières premières, les devises ou encore les taux.

2 – L’échéance

L’échéance est la date de fin de validité du contrat. Pour les contrats à terme, les dates d’échéance sont standardisées (le 3ème vendredi du mois d’échéance). L’investisseur choisit l’échéance sur laquelle il veut négocier. La plus négociée est généralement celle du mois en cours.
Par exemple, concernant le contrat à terme sur l’indice CAC 40, les négociations sont simultanément ouvertes sur 14 échéances glissantes mensuelles, trimestrielles et semestrielles.

3 – La valeur d’un contrat

La valeur d’un contrat est la valeur nominale sur laquelle porte l’engagement.
Pour tous les contrats Futures est affectée une valeur sur l’unité de négociation du sous-jacent.
La valeur d’un contrat s’obtient donc en multipliant le niveau actuel du contrat (en unité) par la valeur d’une unité (en euro, en dollar, etc).

Valeur des contrats = nombre de contrats x valeur d’une unité du sous-jacent x cours du contrat à terme

Exemple : Pour le contrat à terme sur l’indice CAC 40 à chaque point d’indice est affectée la valeur de 10 euros. Si l’indice CAC40 atteint à terme 3500 points sur l’échéance septembre 2013, la valeur nominale sur laquelle porte un contrat à terme s’élève à : 3500 x 10€ = 35000€.

4 – Le cours de compensation

Le cours de compensation d’un contrat à terme est établi après chaque séance boursière. Il est calculé à une heure fixe en fin de séance sur la base des derniers cours cotés avant cette heure. Il sert à la détermination des appels de marge et à la valorisation des contrats en position.

Par exemple le cours de compensation sur le Future CAC40 est établi à 18h15 sur la moyenne des deux dernières minutes de cotation du contrat

5 – La liquidation

La liquidation des contrats à terme arrivés à échéance a lieu le 3ème vendredi de chaque mois. Dans la très grande majorité des cas, elle s’effectue sous forme de règlement en espèces de la différence entre le cours de compensation de la veille et le cours de liquidation.
Il n’y a en général pas de livraison de titres à l’échéance. Mais selon le type de contrat, pour éviter la livraison des titres, l’investisseur doit veiller à clôturer sa position et à revendre le contrat avant la liquidation.

6 – Les horaires de cotation

Les cotations s’étendent de 8h00 à 22h00. La séance de cotation étant divisée en deux périodes distinctes :

  • La session du jour, de 8h00 à 18h15
  • La session de nuit, de 18h15 à 22h

7 – Le dépôt de garantie

Le dépôt de garantie est le montant exigé préalablement à toute négociation. Il est bloqué sur le compte de l’investisseur. L’intermédiaire doit lui-même verser un dépôt de garantie auprès de la chambre de compensation et se doit de demander à l’investisseur au minimum le même montant de dépôt.

Ce montant est révisable à tout moment par la chambre de compensation en fonction des évolutions de marché.
Ce montant est également susceptible d’être majoré par l’intermédiaire financier et celui-ci est en général de 5% à 10% de la valeur du contrat.

8 – L’appel de marge

Chaque jour après la clôture du marché, les positions des investisseurs sont fictivement liquidées sur la base du cours de compensation. Pour chaque échéance la chambre de compensation calcule les pertes ou les gains potentiellement réalisés dans la journée sous forme d’un appel de marge qui correspond :

  • le jour où la position est ouverte, à la différence entre le cours de compensation du jour et le cours auquel a eu lieu la transaction
  • les jours suivants, à la différence entre le cours de compensation du jour et le cours de compensation de la veille
  • le jour où la position est clôturée, à la différence entre le cours auquel a eu lieu la transaction et le cours de compensation de la veille.

La position ouverte d’un investisseur représente à une date donnée le nombre total de contrats qu’il devrait négocier sur le marché pour clôturer sa position.

Les appels de marge sont quotidiennement débités ou crédités par l’intermédiaire afin de couvrir la dépréciation ou de lui faire bénéficier de l’appréciation des contrats qu’il a en position.
Si le compte n’est pas suffisamment approvisionné pour faire face à l’appel de marge, l’intermédiaire doit utiliser le dépôt de garantie pour régler l’appel de marge et/ou solder tout ou partie de la position de l’investisseur.

9 – L’effet de levier

Les Futures disposent d’un effet de levier important au vu du dépôt de garantie. Celui-ci représente en général entre 5% et 10% de la valeur nominale du contrat. Il est possible de prendre position sur un montant nominal donné tout en ne mobilisant qu’une partie minime de ce montant nominal.
Cet effet de levier a pour conséquence de multiplier les gains ou les pertes de l’investisseur.

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Avantages des Futures

Les Futures peuvent répondre à plusieurs types de stratégies et d’investissements. Ils peuvent être utilisés pour protéger un portefeuille ou dynamiser des performances.

Les différents avantages sont :

  • l’effet de levier
  • un accès facile et réglementé
  • un faible dépôt de garantie
  • des contrats diversifiés
  • l’exposition au marché à la hausse et à la baisse
  • des frais de transaction moins élevés que les actions

Les Options

Accessibles via un compte-titres ordinaire chez certains courtiers en ligne, les options sont des contrats financiers qui donnent le droit mais pas l’obligation d’exercer les termes d’un contrat fixé à l’avance entre un acheteur et un vendeur. Ces termes sont : le sous-jacent (actions, indices, matières premières etc…), la quantité et le prix d’un instrument financier. Elles permettent de répondre à plusieurs types de stratégies (couverture d’un portefeuille, utilisation d’un effet de levier…). En raison du risque qu’ils comportent ces produits sont destinés aux investisseurs avertis et expérimentés.

Définition d’une option

Une option est un droit (contrat) d’acheter (ou de vendre) :

  • un actif (action, indice, devise, matière première…)
  • à un prix et une quantité déterminés,
  • pendant une période donnée
  • moyennant le paiement d’une prime.

L’acheteur de l’option paie la prime au moment de la conclusion du contrat au vendeur. Ce dernier aura l’obligation d’appliquer les termes du contrat si l’acheteur l’exige.

Parallèlement, le vendeur de l’option s’engage, si l’acheteur exerce son droit, à vendre ou acheter unactif à un prix déterminé pendant une période donnée, moyennant le paiement d’une prime au vendeur de l’option.

En sa qualité d’acheteur d’une option, l’investisseur dispose d’un droit, qu’il peut utiliser pendant une période déterminée (jusqu’à l’échéance ou à l’échéance).

L’acheteur achète l’option à une contrepartie (le vendeur). Le vendeur accorde un droit à l’acheteur de l’option et s’engage à honorer son obligation dès que l’acheteur en fait la demande.

Les contrats d’options ont un caractère optionnel. Jusqu’à la date d’expiration (ou à la date d’expiration seulement selon les cas), l’acheteur du contrat a le choix d’acheter ou de vendre l’actif sous-jacent au prix convenu. Si les conditions de marché sont favorables aux réalisations des anticipations de l’acheteur, alors il décidera d’exercer son droit à l’achat ou à la vente. Dans ce cas, le vendeur du contrat aura quant à lui l’obligation de vendre ou d’acheter l’actif sous-jacent, selon les standards du contrat négocié. L’acheteur de l’option verse une prime au vendeur qui lui est acquise définitivement pour compenser cette obligation.

Les options se négocient sur un marché appelé le “MONEP” (Marché d’Options NEgociables de Paris).

Caractéristiques d’une option

1 – Actif sous-jacent

C’est l’actif sur lequel porte l’option de vente ou d’achat. L’actif sous-jacent d’un contrat d’options peut être un actif physique (matières premières ou agricoles), un instrument financier (actions, obligations, taux d’intérêt, cours de change) ou encore un indice boursier ou climatique.

2 – Echéance

C’est la date de fin de validité du contrat. Pour les contrats d’options, les dates d’échéance sont standardisées (le 3ème vendredi du mois d’échéance).
Par ailleurs, il faut distinguer deux types d’options selon le mode d’exercice :

  • Européenne : l’exercice se fait à l’échéance uniquement.
  • Américaine : l’exercice se fait jusqu’à l’échéance. L’option peut être exercée pendant toute la durée du contrat.

3 – Call

Un « call » accorde à son acheteur le droit d’acheter, pendant une période (ou à une échéance) et à un prix convenus à l’avance, une certaine quantité d’actifs sous-jacents. Lorsque l’acheteur exerce son call et fait valoir son droit d’achat, le vendeur du call est obligé de livrer les actifs sous-jacents au prix fixé au préalable. Grâce au call, l’acheteur fixe à l’avance le prix d’achat de l’actif sous-jacent. L’acheteur du call verse une prime au vendeur pour rémunérer son obligation de vente. Elle reste définitivement acquise au vendeur même si l’acheteur décide de ne pas exercer son option.

Anticipation : l’acheteur d’un call anticipe en général une hausse du sous-jacent. Il exercera son option d’achat si le cours du sous-jacent évolue dans un sens favorable à ses anticipations et dépasse le prix d’exercice.

4 – Put

Un « put » accorde à son acheteur le droit de vendre, pendant une période et à un prix convenus à l’avance, une certaine quantité d’actifs sous-jacents. Lorsque l’acheteur exerce son put et fait valoir son droit de vente, le vendeur du put est obligé d’acheter l’actif sousjacent au prix fixé au préalable. Grâce au put, l’acheteur fixe à l’avance le prix de vente de l’actif sous-jacent. L’acheteur du put verse une prime au vendeur pour rémunérer son obligation d’achat. Elle reste définitivement acquise au vendeur même si l’acheteur décide de ne pas exercer son option.

Anticipation: l’acheteur d’un put anticipe en général une baisse du sous-jacent. Il exercera son option d’achat si le cours du sous-jacent évolue dans un sens favorable à ses anticipations et dépasse le prix d’exercice.

5 – Le prix d’exercice (ou strike)

C’est le prix auquel l’acheteur de l’option peut :

  • acheter l’actif sous-jacent (call)
  • vendre l’actif sous-jacent (put)

Ce prix d’exercice est déterminé lors de la négociation de l’option et n’est pas modifiable pendant toute la durée de vie de l’option.

Le prix d’exercice est également le prix auquel le vendeur devra livrer les actions dans le cas d’un call, ou le prix auquel il devra les acheter dans le cas d’un put. Attention, le vendeur n’aura l’obligation de le faire que si l’acheteur demande l’exercice de l’option.

6 – L’exercice

L’acheteur d’une option acquiert un droit d’acheter pour le call et un droit de vendre pour le put. C’est lui qui va décider de faire valoir (d’exercer) ou non ce droit en fonction de la réalisation de ses anticipations.

7 – La prime : le prix de l’option

En contrepartie de l’engagement d’acheter ou de vendre des actions à un prix déterminé, le vendeur de l’option demande une rétribution : la prime, c’est-à-dire le prix de l’option. La prime est versée par l’acheteur au vendeur lors de la conclusion de l’engagement et reste acquise au vendeur de l’option même si l’acheteur décide de ne pas exercer son droit.

Contrairement au prix d’exercice, la prime de l’option n’est jamais fixe ; elle varie au gré des transactions selon l’offre et la demande.

Exemple : la prime de l’option s’applique par titre et doit donc être multipliée par la taille du contrat. Pour un call A avec une échéance en septembre, de prix d’exercice 100€, la prime s’élevant à 0.45€, l’investisseur reçoit le droit d’acheter l’action A au prix de 100€ ; la prime = 0,45€ x 10 ou 100 (selon la taille du contrat).

8 – La quotité de négociation

Pour les options sur actions la quotité représente la quantité de titres sur laquelle porte un contrat d’options :

  • 100 titres par contrat pour les options de type américain
  • 10 titres par contrat pour les options de type européen

9 – Le multiplicateur

Pour les options sur indice on parle de multiplicateur : c’est le montant par lequel on multiplie l’indice pour obtenir la valeur sur laquelle porte le contrat.
Option sur l’indice CAC40® = 10€ x indice

10 – La valeur d’une option

A l’instar du prix d’une action, le prix d’une option (la prime) qui est déterminé par l’offre et la demande dépendra aussi des anticipations de résultats de la valeur à l’échéance.
La valeur d’une option est composée de deux parties : la valeur intrinsèque et la valeur temps.
Prix d’une option = valeur intrinsèque + valeur temps

La valeur intrinsèque
La valeur intrinsèque représente le profit qui serait obtenu immédiatement si l’on décidait d’exercer l’option.
L’acheteur d’une option d’achat (call) ne décide d’exercer (acheter les titres) que si le cours du sous-jacent est supérieur à son prix d’exercice : la valeur intrinsèque représente dans ce cas la différence entre le cours du sous-jacent et le prix d’exercice.

La valeur temps
La valeur temps se mesure par la différence entre le prix de marché de l’option et sa valeur intrinsèque.
Plus l’échéance de l’option est éloignée et plus la valeur temps est importante.

La prime d’une option vaut généralement plus que sa valeur intrinsèque tout simplement parce qu’il y a toujours une chance pour que, d’ici l’échéance de l’option, l’évolution du cours du sous-jacent entraîne un accroissement de la valeur intrinsèque de l’option. La valeur temps mesure cette probabilité. Ainsi, même lorsque l’option a une valeur intrinsèque nulle, la prime n’est pas nulle mais égale à sa valeur temps. Cette valeur représente en quelque sorte la probabilité de réaliser votre anticipation.

A l’inverse, à l’échéance, la prime d’une option est uniquement égale à la valeur intrinsèque, la valeur temps, elle, étant égale à zéro. L’option est donc souvent revendue afin de ne pas perdre toute la valeur temps.

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Fonctionnement d’une option

Les stratégies de base

  1. ACHAT DE CALL

En cas d’anticipation d’une hausse du cours du sous-jacent.

L’achat de call permet de profiter d’un mouvement de marché à la hausse avec l’assurance d’un risque connu à l’avance et dans tous les cas, limité au montant de la prime versée. Le cours actuel de l’action de la société A est de 10€. Anticipation haussière du cours de l’action A.
Achat d’un call de style américain avec les caractéristiques suivantes :

  • Prix d’exercice : 9€
  • Maturité : septembre
  • Prix du call : 1€
  • Quotité : 100 = règlement de la prime : 1€ x 100 soit 100€.

Avant l’échéance :
Possibilité de revendre à tout moment le call et de clore la position, avec une plus-value ou une moins-value en fonction de l’évolution du marché et du niveau de la prime du call acheté.

A maturité, il convient de distinguer deux cas :

1er cas :
le cours de l’action A est monté et se situe au-dessus du prix d’exercice = exercice du call et acquisition de 100 actions de la société A au prix de 9€ par action.

2ème cas :
le cours de l’action A a baissé et se situe au-dessous du prix d’exercice, pas d’exercice du call. La perte sera limitée au montant de la prime versée : 100€.

2. ACHAT DE PUT

En cas d’anticipation d’une baisse du marché.

  • l’acheteur de put souhaite protéger ses actions contre une baisse de cours, ou
  • il veut profiter d’une baisse du cours de l’action, ou
  • il veut protéger tout un portefeuille d’actions contre un repli (put sur l’indice CAC 40)

L’achat de put permet de profiter d’un mouvement de marché à la baisse et/ou de protéger ses titres dans ce contexte de marché. Comme pour l’achat d’un call, l’acheteur de put bénéficie d’un risque connu à l’avance et dans tous les cas, limité au montant de la prime versée.

Exemple : l’investisseur a 100 actions de la société B en portefeuille. L’action de la société B vaut 20€, il anticipe une baisse de l’action B et il souhaite conserver ses actions. Il décide d’acheter un put de style américain avec les caractéristiques suivantes :

  • Prix d’exercice : 22€
  • Maturité : septembre
  • Prix du put : 2€
  • Quotité : 100

Il règle le montant suivant : 2€ x 100 soit 200€.

Avant l’échéance :
Il peut à tout moment revendre son put et clore sa position, avec une plus-value ou une moins-value en fonction de l’évolution du marché et du niveau de la prime du put que l’acheteur a acheté.

A maturité, il convient de distinguer deux cas :

1er cas :
le cours de l’action de la société B est monté.
le cours de l’action de la société B est monté. Le cours de l’action est monté au-delà du prix d’exercice de 22€. La valeur de votre portefeuille s’est appréciée. L’acheteur de put choisira de ne pas exercer votre option. L’acheteur de put aura perdu le montant de la prime qui correspond au coût d’assurance de votre portefeuille contre une baisse du marché, mais votre portefeuille en actions s’est valorisé.

2ème cas :
le cours de l’action de la société B a baissé.
L’action B vaut 18€. Le portefeuille d’actions de la société B vaut désormais 1.800€ et subit une perte latente de 200€.
L’option s‘est valorisée, et son prix à maturité est égal à la différence entre le prix d’exercice et le cours de l’action de la société B : 22€ – 18€ = 4€, soit 400€ au total pour 100 actions (4€*100 actions).

  • l’acheteur de put peut conserver ses actions de la société B et revendre son put sur lequel il réalise un bénéfice de 200€ (400€ – 200€, soit la valeur de l’option à maturité moins le montant total de la prime versée).

L’option agit dans ce cas comme une assurance qui vient protéger la valeur du portefeuille en cas d’une baisse du marché. C’est ce que l’on appelle une opération de couverture : en versant une prime l’investisseur a en quelque sorte souscrit une assurance pour se prémunir contre le risque de marché. En effet le bénéfice réalisé sur l’option permet de compenser en partie la perte latente sur les actions.

1. VENTE DE CALL

Anticipation d’une baisse ou une stagnation du sous-jacent

  • le vendeur de call souhaite obtenir un rendement supplémentaire sur ces actions
  • il pense que son portefeuille a encore un potentiel d’appréciation

La vente de call permet de fixer le prix de vente du sous-jacent. Le vendeur du call est dans l’obligation de livrer les titres si l’option est exercée. En effet il est possible de vendre un call sans posséder les actions en portefeuille (système de couverture en espèce au lieu des titres), dans ce cas cette stratégie est très risquée.

L’investisseur a 100 actions de la société C en portefeuille. L’action de la société C vaut 15€. Il anticipe une stagnation ou une légère baisse de son cours et il est prêt à les céder au prix de 13€.

Il décide de vendre un call de style américain avec les caractéristiques suivantes :

  • Prix d’exercice : 13€
  • Maturité : avril
  • Prix de l’option : 2€
  • Quotité : 100

Il encaisse le montant suivant : 2€ x 100 soit 200€

A maturité, il convient de distinguer deux cas :

1er cas :
le cours de l’action de la société C est monté au-dessus du point mort de 15€.

Point mort = prix d’exercice + prime = 13€ + 2€ = 15€

L’acheteur de l’option choisira d’exercer son droit d’achat et, en tant que vendeur du call, le vendeur devra vendre les actions au prix d’exercice.

Grâce à cette opération :

  • le vendeur a vendu ses actions à 13€, ce qui constitue une perte acceptable pour lui,
  • le vendeur a de plus encaissé le montant de la prime de 2€ ce qui a permis de doper la performance de ses investissements.

2ème cas :
le cours de l’action de la société C a baissé en-dessous du point mort de 15€.
L’acheteur de l’option choisira de ne pas exercer son droit d’achat et le vendeur n’aura pas à vendre ses actions.
Grâce à cette opération le vendeur conserve ses actions en portefeuille et il a encaissé le montant de la prime ce qui a généré un rendement supplémentaire.

2. VENTE DE PUT

Anticipation d’une stagnation voir une hausse du sous-jacent

  • le vendeur souhaite obtenir un rendement supplémentaire et acheter les actions à un cours inférieur au cours actuel.

La vente de put permet de fixer le prix d’achat du sous-jacent. Le vendeur de put est dans l’obligation d’acheter les titres si l’option est exercé. Le vendeur souhaite acquérir des actions de la société D. L’action de la société D vaut 9€. Il anticipe une stagnation ou une légère hausse de son cours et il serait prêt à les acheter au prix de 10€. Il décide de vendre un put de style américain avec les caractéristiques suivantes :

  • Prix d’exercice : 10€
  • Maturité : avril
  • Prix de l’option : 1€
  • Quotité : 100

Il encaisse donc le montant suivant : 1€ x 100 soit 100€

A maturité, il convient de distinguer deux cas :

1er cas : 
le cours de l’action de la société D est descendu en-dessous du point mort de 9€.
Point mort = prix d’exercice – prime = 10 – 1 = 9€
L’acheteur de l’option choisira d’exercer son droit de vente et, en tant que vendeur du put, le vendeur devra acheter les actions au prix d’exercice. Grâce à cette opération :

  • le vendeur achète les actions à 10€, ce qui constitue une perte acceptable pour lui,
  • le vendeur a de plus encaissé le montant de la prime ce qui lui a permis de doper la performance de ses investissements.

2ème cas : 
le cours de l’action de la société D est monté au-dessus du point mort de 9€.
L’acheteur de l’option choisira de ne pas exercer son droit de vente et, le vendeur n’aura pas à acheter les actions. Grâce à cette opération le vendeur a encaissé le montant de la prime ce qui a généré un rendement supplémentaire.

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