Jeremy Salle

janvier 26, 2019

Application décentralisée, Blockchain, Bourse, Coinbase, Coinmarketcap, Crypto-monnaie, Infrastructure, Investissement, Stratégies de trading

Je vous propose dans cet article de réaliser une classification des crypto-monnaies. La plupart du temps, on a tendance à décrire (et à classifier) ces monnaies en fonction des algorithmes sur lesquels elles reposent ou de leurs principes de fonctionnement. On dira par exemple qu’une monnaie utilise X11 et s’appuie sur le principe de « Proof of Work », signifiant simplement que c’est la puissance de calcul des ordinateurs qui forment le réseau de cette monnaie qui sert à sécuriser les transactions, et que ces calculs sont basés sur l’algorithme cryptographique X11.

Bien que ces élément soient importants, ils relèvent du jargon technique et intéressent davantage investisseurs et spécialistes que que des personnes lambda. Une monnaie n’est pas uniquement faite pour être minée et il est à mon avis plus intéressant de séparer les crypto-monnaies en fonction de leurs usages les plus évidents.

On peut ainsi établir la classification des crypto-monnaies de la manière suivante, en avant tout en compte ce que doit, ou peut servir chaque monnaie.

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Les monnaies « Infrastructure »

Ce sont des « poids lourds », qu’on ne devrait d’ailleurs pas appeler « crypto-monnaies » car leur ambition va bien au-delà du simple moyen de paiement. Ce sont davantage des plateformes ou, si l’on veut, des « méta-monnaies ». Souvent surnommées « Bitcoin 2.0 », ces projets visent à construire de véritables alternatives aux systèmes financiers existants, en généralisant les principes inhérents aux crypto-monnaies (décentralisation, sécurisation, consensus distribué…) à tous types d’applications : marchés décentralisés, smart contracts (contrats intelligents), actifs cotés et échangeables, etc. Ce ne sont/seront pas des « monnaies » très simples à utiliser par le grand public, et elles se destinent plutôt à des usages professionnels ou semi-professionnels, mais d’autres monnaies plus accessibles, elles-mêmes basées sur ces protocoles et plates-formes, devraient voir le jour.

Les crypto-monnaies dans cette catégorie ne sont pas nombreuses, mais ce sont celles qui ont certainement le plus de chances de perdurer :

  • Ardor (La nouvelle version de NXT qui permet aux entreprises de créer leur propre blockchain)
  • Ethereum (Permet la création de smart contracts = contrats intelligents)
  • Bitshares (Fournit l’infrastructure permettant de générer des actifs et de les partager sur une blockchain et ainsi de disposer d’une entreprise autonome et décentralisée DAC)
  • Ripple (Fluidifie les transactions bancaires)
  • Maidsafecoin (Cloud pour stocker tout type de documents et uniquement accessible par vous-même)
  • Stellar (Fluidifie les transactions bancaires)
  • Waves (Permet de lancer, distribuer et échanger son propre jeton cryptographique)
  • Tether (Il s’agit d’un crypto-dollar utilisé comme crypto-monnaie de refuge pour se protéger de la volatilité de toutes les autres crypto-monnaies)
  • CryptoNote (principalement dédié à la création de crypto-monnaies anonymes)
  • Cardano (plateforme-infrastructure permettant la réalisation de contrats intelligents (Smart contracts) et d’applications décentralisées)

Les monnaies « systèmes de paiement »

Elles sont très similaires à Bitcoin, à ceci près qu’elles apportent des améliorations ou innovations supplémentaires, par exemple des durées de vérification des transactions moins longues ou des services de change intégrés au porte-monnaie. Elles restent relativement simples à utiliser et forment des solutions complètes, méritant ainsi l’appellation de véritables « alternatives » à Bitcoin.

A bien y regarder, les monnaies de ce type, stables, basées sur des équipes de développement solides, offrant une réelle ergonomie d’utilisation et déjà acceptées par des marchands, ne sont pas aussi nombreuses qu’on le croit. On en compte une petite douzaine, au plus une vingtaine, comme par exemple :

  • Litecoin (équivalent du bitcoin amélioré, certains défauts ont été corrigés)
  • Vericoin (Une binary chain qui permet des opérations plus rapides à moindre coûts et l’envoi de crypto-monnaies en moins de 2 secondes n’importe où dans le monde)
  • Peercoin (Une sorte de bitcoin dont l’inflation est limitée à 1% par an ; fini la volatilité)
  • Darkcoin (Permet de choisir si une transaction est publique ou 100% anonyme)
  • Digibyte (Un bitcoin amélioré et plus sûr d’après ses créateurs)

Les monnaies « sociales »

Ce sont des monnaies basiques, principalement conçues pour s’échanger facilement de petits montants financiers entre internautes, notamment au travers des réseaux sociaux existants. Elles ne prétendent donc pas remplacer des systèmes existants, mais elles sont un bon exemple de ce que permettent de faire les crypto-monnaies et que ne permettent aucun autre moyen de paiement actuellement. Le principe est un peu le même que celui des monnaies « locales » créées dans certaines régions de France afin de dynamiser les échanges en conciliant activité économique et équité sociale comme par exemple l’Eusko dans le pays Basque, l’épi Lorrain en Lorraine, le Marcassol dans les Ardennes, le Lou Pelou dans le Limousin…

Ce type de crypto-monnaies est un moyen simple et accessible à tous pour y devenir actif, et ainsi mieux en comprendre l’intérêt et la puissance.

Si vous n’avez jamais utilisé de crypto-monnaie, c’est le meilleur moyen pour s’initier : ces monnaies sont simples à comprendre et à utiliser (parfois avec seulement un smartphone).

Les plus connues sont :

  • Reddcoin (Une crypto-monnaies destinées aux réseaux sociaux qu’elle intègre comme Facebook, Twitter, …)
  • Gemz (Le whatsapp de demain puisque vos informations personnelles ne sont pas revendues à d’autres entreprises. Eh oui, quand c’est gratuit, on est le produit)
  • Neucoin (Basée sur Peercoin, elle permet de réaliser des microtransactions en ligne. Gardez vos Neucoin et percevez des intérêts comme un bon livret d’épargne)
  • Dogecoin (Permet de laisser des pourboires en ligne)
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Les monnaies « transaction spécialisée »

Même si l’on peut arguer que toute crypto-monnaie a la velléité de devenir un jour un outil utilisé pour acheter des biens et des services, certaines d’entre elles sont plus axées sur cet aspect que d’autres. Ces monnaies se développent avec l’objectif affiché de devenir un nouveau moyen de paiement plébiscité pour faire des achats (online ou dans la vraie vie), et leurs créateurs vont donc mettre l’accent sur les partenariats avec des marchands, fournir des cartes de crédit compatibles avec leur monnaie, ou mener des démarches marketing actives ciblant le grand public.

Souvent lancées par des entreprises, elles peuvent être à large spectre (permettre de tout acheter), ou très spécialisées sur un secteur précis. Il en existe sans doute quelques dizaines mais, là aussi, la plupart ne sont pas viables. Il est en outre probable que de gros acteurs du commerce en ligne s’essaieront un jour sur ce terrain, proposant leurs propres crypto-monnaies.

Exemples :

  • ZiftrCoin (qui bénéficie déjà d’une base de marchands importantes et vient de lever 800.000$ pour poursuivre son développement)
  • Paycoin (qui fait l’objet d’une très vive controverse, mais qui repose pourtant sur des ambitions pertinentes)
  • PotCoin (ciblant le marché du cannabis légal)
  • SexCoin (ciblant le marché des produits pour adultes)
  • QuicksilverCoin (monnaie uniquement utilisable pour payer les taxis)

Les monnaies « locales »

C’est un cas particulier des catégories précédentes, mais plusieurs projets ont cherché à créer des crypto-monnaies uniquement destinées aux habitants d’un pays donné.

Exemples :

  • Auroracoin (Islande)
  • FimKrypto (Finlande)
  • SpainCoin (Espagne)

Les monnaies « anonymes »

Beaucoup de personnes, en particulier dans l’univers des crypto-monnaies, estiment que l’anonymat est un droit fondamental. On peut en débattre, mais le fait est qu’il n’y a aucune raison pour qu’un moyen de paiement électronique soit moins anonyme que ne le sont billets et pièces de monnaies utilisés aujourd’hui. C’est pourtant le cas : qu’il s’agisse de transactions par carte bancaire ou d’autres solutions existantes comme PayPal, banques, marchands et sites d’intermédiation connaissent (et conservent) de nombreuses données relatives à l’identité des internautes et aux achats qu’ils effectuent. Cela n’est d’ailleurs pas propre à Internet : des scientifiques ont récemment démontré qu’il suffit de connaître quatre achats (réputés anonymes) effectués par un individu avec sa carte bancaire pour l’identifier de façon unique parmi plus d’un million de personnes…

Quoi qu’il en soit, plusieurs crypto-monnaies ont été créées uniquement pour servir de moyen de paiement purement anonyme, protégeant tant l’identité de l’utilisateur que ses transactions.

Certaines de ces monnaies méritent de figurer dans la catégorie des monnaies « vraiment alternatives » (car étant réellement utilisables), mais le fait qu’elles soient nombreuses, que leur usage soit spécifique et qu’elles soient souvent un peu plus complexes à utiliser que des crypto-monnaies à plus large spectre les prédispose à former une catégorie à part entière.

Exemples, parmi les principales :

  • BitcoinDark (Réalisation de transactions entièrement anonymes)
  • Anoncoin (Attache une énorme importance à l’anonymat dans les transactions)
  • Bytecoin, DarkNote, Monero ou d’autres (toutes basées sur CryptoNote)

Cette classification des crypto-monnaies n’est évidemment pas exhaustive et il existe de nombreuses autres monnaies. Pour retrouver un maximum de crypto-monnaies et avoir une classification par capitalisation, rendez-vous sur Coinmarketcap.

Les pièces et les tokens

Ces deux termes sont souvent rencontrés lorsque l’on parle de cryptomonnaie. Pourtant, techniquement ils sont différents. Effectivement, le token est un actif et la pièce (ou « coin » en anglais) est une monnaie utilisée dans le cas de paiements numériques. Ainsi, si les pièces sont créées sur une blockchain, la création de la monnaie est obtenue grâce à une technique appelée le « minage ». Concrètement, il s’agit de créer une crypto-monnaie sur une blockchain.

Aussi appelé « jeton », un token est un actif numérique lié à une cryptomonnaie. De ce fait, il peut représenter une cryptomonnaie, mais également toute forme de valeur dérivée de la blockchain sous-jacente. Les ERC-20 sont par exemple des tokens créés sur la blockchain Ethereum. De manière différente, le token est donc un actif et existe donc déjà sur une blockchain. Ainsi, cela ne nécessite pas de le créer par minage, comme avec les pièces. Le token est donc étranger à la blockchain à laquelle il est lié. En conséquence, en principe, les tokens (ou jetons) sont échangeables entre eux. Cependant, il existe des exceptions. Effectivement, lorsque l’on parle de NFT (Non-Fongible Tokens), ceux-ci sont des jetons qui ne sont pas fongibles. Ainsi, ils constituent donc un actif unique. Concrètement, cela signifie qu’il n’est pas échangeable avec d’autres jetons. Le NFT est donc utilisé de différentes manières, notamment via des jeux-vidéos, dans l’arts, etc.

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